Éprouvé par les évasions des recettes pétrolières du fait de la rareté d’informations détaillées sur les activités du secteur, qui empêche un rapprochement des données et la réalisation de contrôle de cohérence, le Gabon s’engage dans la transparence des activités du secteur pétrolier, notamment à travers l’amélioration de la gestion et de la gouvernance de ses entreprises publiques du secteur, la GOC et la Sogara.

Le Gabon s’engage à verser toutes ses recettes pétrolières dans le compte unique du Trésor. © D.R.

 

Contraint d’assainir ses finances publiques pour promouvoir la croissance et renforcer la viabilité de sa dette, le Gabon s’est récemment engagé auprès des services du Fonds monétaire international (FMI) à enrayer les fuites de revenus. Cet engagement vise également à augmenter les recettes pétrolières dans le budget de l’Etat. Cette nouvelle orientation pour l’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption a été partagée dans le cadre de la demande d’accord prolongé de trois ans au titre de la facilité élargie de crédit.

Selon le rapport du Fonds monétaire international sur le Gabon, relatif à cette demande d’accord prolongé, la gouvernance déficiente et les fuites de recettes du pays sont dues à l’absence de transparence des accords de partage de la production ; l’absence de vérification des coûts déclarés par les entreprises ; le manque de transparence des déclarations de recettes pétrolières. A cela s’ajoute la mauvaise gestion des entreprises pétrolières publiques, Gabon Oil Company (GOC) et la raffinerie nationale gabonaise, la Sogara, qui s’accompagne de transferts financiers peu transparents entre elles et l’État.

Le programme des autorités consiste essentiellement à soumettre la demande d’adhésion du Gabon à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), à s’acquitter de toutes les obligations en matière de publication de données qui en découlent ; à renforcer la transparence, la gouvernance et la gestion des deux entreprises publiques du secteur pétrolier, notamment en comblant les lacunes recensées lors des deux récents audits indépendants de ces entreprises.

Par ailleurs, les autorités se sont engagées à verser toutes les recettes pétrolières dans le compte unique du Trésor et à publier l’estimation des réserves de ressources naturelles, conformément aux recommandations du rapport d’évaluation des risques budgétaires.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Gabon dabord dit :

    Dès la prise de pouvoir de la junte actuelle, le Gabon est sorti de l’ITIIE parce qu’il n’arrivait pas à communiquer sur la réalité de ses industries extractives dont le Gabon n’a en réalité aucune donnée fiable. Les grandes entreprises négocient ce qu’elles doivent payer comme impôts sur les sociétés, la part de l’état tout comme les diverses provisions sont gérés dans L’opacite la plus totale. Cette génération de dirigeants ne saura plus jamais comment gérer ce pays tant la pente à remonter est trop forte et contraire à leurs valeurs. Les bases et les fondements sont fausses car tous les contrats avec les compagnies sont secrets et ne sont meme pas connus des cadres des ministères concernés. Tout est à refaire.

  2. Goita dit :

    après plus d’un demi siècle de production pétrolière, les opérateurs véreux continuent a signer des contrats léonins qui ne profitent même pas au Gabon et tout ca avec la complicité des gabonais qui n’ont aucun amour pour ce pays, vous êtes une honte.
    Mettez l’homme qu’il faut a la place qu’il faut, la GOC deviendra le flambeau national comme Petronas en Malaisie.

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