Au Gabon, on s’achemine un peu plus vers l’exploitation proprement dite du gisement de fer de Belinga. Ce mercredi 8 février, le ministre des Mines et de la Géologie accompagné de certains de ses collègues du gouvernement a signé une nouvelle convention avec Fortescue Metal Group. Si le groupe australien a lancé en octobre dernier la phase d’exploration de ce site riche en minerais, la première extraction est prévue pour le second semestre 2023.

Les deux parties brandissant la convention. © D.R.

 

Accompagné du ministre de l’Économie et de la relance, Nicole Roboty et du ministre des Eaux, des forêts, de la mer, de l’environnement, chargé du Plan climat et du plan d’affectation des terres, Lee White, le ministre des Mines et de la géologie a, ce 8 février, procédé à la signature de la convention minière d’exploitation et du pacte d’associés relatifs au projet Belinga, avec le groupe australien Fortescue Metals Group. Soit, le permis d’exploitation de ce gisement de fer. «La signature de la convention d’exploitation de la mine de fer de Belinga est un événement important pour le Gabon. À terme, plus de 10 milliards de dollars seront investis et 20 000 emplois créés», a aussitôt twitté le président gabonais. «Conformément à nos exigences, l’exploitation se fera de manière durable», a assuré Ali Bongo via son tweet.

En octobre dernier, le groupe australien lançait dans la province de l’Ogooué-Ivindo la phase d’exploration de ce gisement et selon des sources bien informées, les résultats à ce stade sont probants. Avec la signature de ce 8 février, la première extraction est prévue pour le second semestre 2023. Avec la phase pilote 2MTPA, près de 200 millions d’USD, environ 122 milliards de francs CFA, seront investis en moins de 6 mois. Dans la phase d’exploitation à grande échelle, l’on parle de plus de 11 milliards d’USD d’investissements soit 6 725 milliards de francs CFA. Ce qui fera à terme, de Belinga l’un des projets les plus importants réalisés au Gabon.

Elvis Ossindji entouré de ses deux collègues lors de la signature. © D.R.

Belinga pourrait se révéler, un jour, parmi les plus grands hubs au monde

La convention signée, indique le site La République, régit tous les régimes juridiques, fiscaux et réglementaires pour les 4 500 km2 composant le projet Belinga, y compris le développement précoce pour une production allant jusqu’à 2 millions de tonnes par an. Si la partie gabonaise Belinga espère que la mine générera 1 600 emplois directs et indirects dans sa première phase d’exploitation, Fortescue assure avoir été choisi en raison de sa solide expérience dans la réalisation des projets majeurs. Le groupe qui compte aller jusqu’au bout de ce projet dit intégrer dans sa démarche, la menace climatique et présente Belinga comme un nouveau hub qui pourrait se révéler, un jour, parmi les plus grands au monde.

Le développement de cette mine, note-t-on, se fera sur la base des méthodes conventionnelles d’extraction à ciel ouvert pour la production du minerai qui sera transporté par camion et par rail pour être expédié depuis le port d’Owendo. «L’aspect clé de cette géologie particulière est son potentiel de concordance avec les mélanges de minerai de Fortescue Pilbara. Ce faisant, il préservera et améliorera l’industrie du minerai de fer d’Australie et du Gabon», a déclaré Andrew Forrest AO, le fondateur et président exécutif de Fortescue.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Probablement le régime Bongo en manque de liquidités à brader cette mine. Flou totale sur les conditions du contrat. A quelle auteur le Gabon et les gabonais sont actionnaire dans cette entreprise? Depuis Ali Bongo la prise de participation des gabonais et du Gabon dans les investissements étrangers est de 0%, un bradage du patrimoine nationale quand on sait que les pays qui émergent imposent un minimum de parts pour le pays ou les nationaux dans les créations d’entreprises sur le territoire nationale. Pas besoin loin, le Maroc qui fait partie des nations qui achètent le Gabon le fait.

    • Gayo dit :

      Malheureusement Pierre Mamboundou n’est plus là pour nous ouvrir les yeux si Belinga a été bradé par les Bongo où si le Gabon et les gabonais ont une part digne dans le partage. Avec les Bongo c’est le partage gagnant-perdant. Perdant pour les gabonais et le Gabon avec Olam, Perenco, etc.

  2. Malho dit :

    Le Gabon n’a que 10 pour cent des parts (10%). Comme le pétrole, on brade le fer de belinga parce que le pdg a besoin de liquidité pour entretenir ses réseaux d’homosexualité et de crimes rituels. Comment des dirigeants peuvent agir de la sorte ? Le fer appartient au gabon et gabonais(es) de ce fait l’état doit s’imposer un pourcentage de 80 % des parts. Ça c’est quel pays qui ne pense qu’à exploiter pour se faire de l’argent rapide ? C’est honteux. Et ils viendront nous dire que les emplois ont été créés et ça suffit. C’est malheureusement un contrat perdant-gagnant qui a été signé et ils en sont fier de s’être fait flouer !! Est ce que le parlement a eu son mot à dire ?

    • ada dit :

      pardon mais de quel parlement parez vous? celui qui dit oui à tout ce qui arrange le PDG. parce que même si les quelques opposants qui sont là-bas disent non la majorité qui est PDGist dira oui, tout simplement parce qu’ils ne pensent ni à leur descendance encore moins au peuple gabonais ( qu’ils sont sensé représenter ) ils pensent d’abord PDG après à eux même.

  3. Autochtone dit :

    Nous avons appris début décembre 2022 que les putschistes au pouvoir au Gabon, avaient signé délibérément un contrat léonin d’évaluation du gisement de fer de Belinga avec la société indienne Fortescue.
    La première phase d’évaluation s’était matérialisée par la mise en place d’une société écran dénommé IRON SA dans laquelle la république du Gabon s’est encore vu cantonné à 10 % des parts contre 70 % pour Fortescue et 20 % pour la famille bongo (Les privés ad vitam aeternam du Gabon).
    Cette situation, ne nous laisse pas dormir en paix, car au 21 ième siècle, le commerce entre états se veut gagnant-gagnant.
    Nous ne comprenons pas comment un état souverain peut se faire défier par une multi-nationale et par la junte au pouvoir en dérobant les parts qui reviennent de droit à un état indépendant déclaré à la charte des nations unies.
    Pour savoir si la junte au pouvoir a fait un bon boulot sur ce dossier, il faut regarder ce qui se fait ailleurs.
    Au Koweit, au Quatar ou au Ghana, les multi-nationales ne dépassent jamais les 60 % des parts dans une entreprise minière ou pétrolière, même si le pays hôte n’apporte pas les capitaux nécessaires pour la mise en exploitation du gisement ou de la mine. C’est ce qui explique que les émirs du Golf sont aujourd’hui les nations les plus prospères de la planète.
    Au Gabon, les tontons macoutes après avoir dilapidé l’argent du pétrole, de l’uranium et du bois, veulent vider à la vitesse de la lumière toutes les ressources vitales du Gabon avant leur éviction du pouvoir les prochaines années. A quoi bon d’exploiter la mine de Bélinga, si les ressources financières actuelles du Gabon sont suffisantes pour absorber le chômage de 30 000 gabonais et permettent de construire des infrastructures structurantes nécessaires à son émergence ?
    Autrement dit aux 8000 milliards de CFA de dette cumulée en 2023, s’ajoutent 3600 milliards de budget 2023. Ces sommes sont suffisantes pour sortir le Gabon de la pauvreté. Vouloir coute que coute exploiter le gisement de Bélinga est une pure hypocrisie, car les ressources financières du Gabon, si elles rentraient au trésor du Gabon, elles suffiraient largement à relever tous les défis qui se posent au Gabon. Pour quoi lancer un grand projet comme celui de Bélinga sans amorcer une discussion préalable dans les hémi-cycles ? A qui profite les royalties versées ?
    Pour terminer, le 30 Aout 2023, après la deuxième débacle d’ALI BONGO et sa légion étrangère, le Gabon se hissera parmi les pays les plus prospères d’Afrique à l’image des pays du Golf persique et entamera les grands projets :
    Projet d’urbanisation du Grand Libreville
    Fourniture d’eau et d’électricité dans toutes les provinces du Gabon
    Construction des routes à double voie séparées par un terre-plein central, reliant Libreville à toutes les capitales provinciales du gabon
    Construction d’un Trameway reliant le Cap Esterias à NTOUM, le Cap Esterias à OWendo
    Viabilisation des parcelles par le génie militaire dans toutes les princes du gabon
    Suppression de l’interdiction d’importation des véhicules de plus de 5 ans.
    Financement des PME/PMI pour booster l’emploi des jeunes diplomés.
    Prise de participation par l’état souverain à 30 % dans toutes les sociétés minières, pétrolières et halieutiques.
    Introduction d’une taxe foncière au Gabon.
    Achat des navires pour le transport maritimes nationales et internationales
    Achat des aéronefs civiles et militaires pour le transport aérien nationale et internationale.
    Fermeture des ponts ouverts de plus de 200 m de long sur tout le territoire.

    Soyez assurer qu’après le 30 Aout 2023, le Gabon aura la capacité de lever les fonds sur la scène internationale n’en déplaise à ceux qui ont pour devise, le maintien des autochtones du Gabon à l’âge de la pierre.

    Qui vivra verra.

    Igor SAMBAT BIKANG

  4. Ndjewe dit :

    Où est situé la direction de la société qui exploite le fer de bilinga

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