Accusée par Marc Ona Essangui, Louis-Georges Tin et Jean-Jacques Eyi Ngwa de prendre parti pour le pouvoir en place, la société commise à la confection d’un fichier électorale biométrique s’en défend vivement.

© glassdoor.com

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Objet de vives critiques, depuis novembre 2013, qui se sont traduites par des manifestations devant son siège à Meudon 92 (France), et plus récemment par une plainte pour «corruption passive ou active d’agents publics étrangers», Gemalto nie toute ingérence dans vie politique du Gabon, contestant également tout appui au pouvoir établi. C’est du moins ce que rapporte La Lettre du continent (n°702), à qui ses dirigeants auraient affirmé n’avoir jamais participé «d’aucune manière à des processus électoraux au Gabon ou ailleurs». Si la société mise en cause ne souhaite pas communiquer officiellement sur l’affaire, l’on rapporte qu’Alain Tamegnon Hazoume, l’avocat des trois plaignants en France, attend toujours d’être contacté par son homologue de la défense.

Une manifestation devant le siège de Gemalto, en novembre 2013. © Facebook/Célestin Ella Ollomo

Une manifestation devant le siège de Gemalto, en novembre 2013. © Facebook/Célestin Ella Ollomo

Pour légitime qu’il soit, ce mutisme n’en suscite pas moins des interrogations. Et pour cause : ayant officiellement lancé une procédure judiciaire à son encontre le 3 mars dernier, Marc Ona Essangui (Brainforest), Louis-Georges Tin (Cran-France) et Jean-Jacques Eyi Ngwa (Ogarseai) estiment que Gemalto tombe sous le coup de l’article 435-1 du Code pénal français. Le numéro 1 mondial de la sécurité numérique est donc accusé de partialité et de manquement aux normes de transparence durant la confection du fichier électoral ayant servi lors des élections locales de décembre 2013 au Gabon. L’affaire peut-elle rester sans suite au même titre que la plainte de Marc Ona Essangui, déposée à Libreville en juillet 2014 ?

 

 
GR
 

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