Déployée sur le terrain, une brigade municipale de la commune de Libreville a récemment découvert au quartier Toulon, une pâtisserie clandestine appartenant à un Marocain installé au Gabon. Spécialisée dans la fabrication des galettes, gâteaux, croissants et autres petits fours, cette pâtisserie clandestine qui alimentait d’autres quartiers de Libreville, cuisinait dans des conditions sanitaires et d’hygiène plus que déplorables.

Des galettes fabriquées dans la pâtisserie clandestine de Toulon. © D.R.

 

Des images de la pâtisserie clandestine de Toulon. © D.R.

Une pâtisserie clandestine a été découverte le 14 juin par une brigade de la mairie de Libreville au quartier Toulon dans le 4e arrondissement. Une propriété privée, aussi insalubre que lugubre, appartenant à un Marocain répondant au nom de Saïd qui y vivrait seul, et servant à ce dernier de lieu de préparation de gâteaux, croissants, galettes et autres petits fours. Selon l’un des livreurs de cette pâtisserie, les aliments préparés dans cet endroit insalubre sont livrés dans certains quartiers comme Glass, Akébé, Trois-Quartiers, y compris dans des cafètes comme c’est le cas à Akébé.

«Il fait des croissants : les petits et les grands, il ne fait pas le pain», a déclaré le livreur. Si une convocation a été déposée pour que Saïd s’explique devant les services compétents et réponde de ses actes, le scandale de Toulon intervient après celui d’Antong-Abè où, en février dernier, une boulangerie tout aussi lugubre avait été démantelée par les services de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) grâce aux alertes des habitants du quartier. Elle remet au goût du jour la question de la qualité des aliments que consomment les librevillois y compris ceux qui préfèrent les salons de thé pour y déguster des croissants.

À en croire le livreur, ces croissants préparés dans la saleté, sont tout aussi livrés à des Libanais et autres Marocains opérant dans la restauration. Il n’est d’ailleurs pas rare d’observer à Libreville, l’érection de plusieurs salons de thé n’ayant vraisemblablement pas de cuisines et se faisant livrer, dans des seaux bien souvent mal nettoyés, des croissants, mini-pizzas et autres produits alimentaires dont sont friands les consommateurs. Des business d’opérateurs économiques véreux mettant en danger la santé des consommateurs et qui mériteraient d’être scrutés avec beaucoup plus d’attention dans le pays où l’appel à l’entrepreneuriat des autorités donnent des idées à plus d’un.

 
GR
 

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