Si elle poursuit actuellement la gratuité de ses services, conformément aux instructions du président de la République renouvelées en août dernier, parallèlement, la Société gabonaise des transports urbains (Trans’Urb) réfléchit à la possibilité de mettre en place un ticket payant pour s’assurer une sécurité financière au moment où les subventions de l’État continuent d’accuser du retard dans leur mise à disposition.

Joël Lehman Sandoungout, Directeur général de Trans’Urb. © D.R.

 

Instauré dès le démarrage de ses activités en avril 2020, dans le contexte de la Covid-19, le «Ngori» (la gratuité) est encore d’actualité à Trans’Urb plus de deux ans après. Mais les choses pourraient bien changer, a laissé entendre Joël Lehman Sandoungout dans un récent entretien au magazine Jeune Afrique.

«Sans présumer des décisions futures du chef de l’État, nous préparons simultanément la mise en place d’un ticket de transport payant et l’ensemble des outils nécessaires au fonctionnement optimal d’une société commerciale», a informé le directeur général. Des dispositions de l’ordonnance de création de Trans’Urb (article 2) prévoient en effet que la société de transport en commun, propriété de l’État, peut effectuer toutes les opérations commerciales qui lui permettraient d’étendre ou de développer ses activités.

Retard du décaissement des subventions

Il faut dire que le transporteur urbain en a besoin au regard des difficultés auxquelles elle est confrontée, notamment en matière financière. Si Joël Lehman Sandoungout assure que «les choses tendent à se régulariser» pour ce qui est du recrutement d’un personnel expérimenté et l’achat à l’étranger des pièces détachées, le DG ne reconnaît pas moins que «la difficulté majeure, et non des moindres, reste le retard dans la mise à disposition des subventions» accordées par l’État.

«Nous demeurons cependant confiants et comptons sur l’implication et la collaboration du ministère du Budget et du Trésor public quant au maintien et au respect du calendrier de décaissement des subventions», tempère-t-il.

Revendiquant une flotte de près 260 bus, Trans’Urb a transporté 9,5 millions de personnes en 2020 et 17,7 millions en 2021. Au terme du premier semestre 2022, ce sont 37,5 millions de personnes qui ont été transportées par la société dans les communes de Libreville, Owendo, Akanda et Ntoum.

 

 
GR
 

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