Le Gabon a presque été coupé du monde les 25 et 26 février 2015, l’opérateur Gabon Telecom/Libertis étant en grève. Si le réseau mobile a été rétabli après plus de 24 heures d’indisponibilité, l’accès Internet et les appels internationaux sont toujours perturbés à ce jour.

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Répondant à l’appel du Syndicat national des télécommunications (Synatel), les agents de Gabon Telecom/Libertis ont lancé un mouvement de grève le 24 février à Libreville. Une décision motivée par l’indifférence de leur employeur quant à des revendications datant pourtant de novembre dernier, à en croire le secrétaire général du Synatel. «Les réclamations sont restées sans suite à ce jour, bien qu’ayant été portées à la connaissance de la direction générale depuis un an», a pesté Martin Essono. Concrètement, les agents exigent le paiement de la prime à la mutualisation précipitée de Gabon Telecom et Libertis, deux sociétés autrefois différentes et juridiquement distinctes dont étaient issus les agents du rachat de celles-ci par Maroc Telecom. A cela s’ajoute l’harmonisation de la grille salariale et le versement de la prime d’intéressement au résultat.

Un mouvement de grève corsé dès son lancement par l’indisponibilité du signal sur le réseau Libertis et de la connexion Internet sur Gabon Telecom, 1er fournisseur d’accès Internet et leader du marché national en la matière. «Nous faisons la rétention du signal jusqu’à la satisfaction totale de nos revendications», a averti Martin Essono. Si le réseau mobile est redevenu disponible dans la nuit du 25 février, le service Internet par contre reste inaccessible, aussi bien sur ordinateur que sur smartphone et autre support. S’ils ne comptent pas lâcher du lest, les responsables syndicaux ont cependant été reçus en audience, ce 26 février à Libreville selon des sources concordantes, par le président de la République. La base dit attendre les conclusions de cet entretien pour décider de la conduite à tenir. Une séance de travail qui s’imposait vu la gravité des conséquences de cette grève sur certaines activités.

Il faut dire que cette grève vient résolument souligner que le monde est entré dans une nouvelle ère. Si jusqu’ici les grèves les plus craintes étaient celles de l’Organisation nationale des employés du secteur pétrolier (Onep), l’immédiateté de l’impact du mouvement d’humeur des agents de Gabon Telecom sur les consommateurs et l’exaspération qu’il a soulevé démontrent que l’Onep n’est finalement pas le syndicat le plus puissant du pays. Les conséquences économiques et financières de cette action devraient laisser tout le monde abasourdi si des calculs venaient à déterminer le manque à gagner sur ces deux seules journées.

Ces dernières 48 heures ont, en effet, été rudes pour les abonnés Internet de Gabon Telecom et les partenaires dont il est le fournisseur de bande passante, à l’instar du très populaire iPi9, mais aussi pour les simples usagers et les opérateurs économiques, d’autant plus que les solutions palliatives ne sont pas légion et sont très en deçà des performances de ces fournisseurs. Impossibilité d’acheter des unités Edan pour l’électricité ; dysfonctionnement des Guichets automatiques (GAB) dans les banques ; administrations et entreprises injoignables ou non opérationnelles ; impossibilité d’envoyer de l’argent à l’étranger ou d’en recevoir… sont autant de manquements relevés les 24 et 25 février dernier. Et ce n’est pas tout puisqu’actuellement, les appels internationaux sont perturbés suite à la «désactivation du câble sous-marin», ainsi que l’a notamment annoncé par SMS l’opérateur Airtel Gabon. Ce dernier a par ailleurs été le principal bénéficiaire de cette situation avec la prise d’assaut de tous ses points de vente, à Libreville, par les abonnés désabusés de Libertis qui venaient acquérir des cartes SIM pour téléphoner et des modems pour la navigation sur Internet.

Jamais en 24 heures, bien que leader de la téléphonie mobile dans le pays, Airtel Gabon n’avait autant vendu de carte SIM et clés USB Internet. Au point que l’opérateur était en rupture de stock dès la mi-journée du 25 février. Vivement un retour la normale dans les heures (voire les jours) à venir. C’est du moins ce que laisse penser Gabon Telecom, qui évoque par SMS pour sa part «un rétablissement en cours de tous les services» suite à «des incidents involontaires». Des messages que de nombreux usagers attribuent au patronat de l’entreprise qui se doit de rassurer ses clients et partenaires.

 

 
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13 Commentaires

  1. sam dit :

    Le gabon n’as pas de patron…normal tout le monde fait la bamboula

  2. l'ombre qui marche dit :

    quelque soit le secteur une grève n’est pas de bon aloi par contre l’onep est le syndicat le plus puissant car le pétrole est directement ou indirectement lié à toutes nos activités on l’a vécu dernièrement: transports en tout genre perturbés quelques opérateurs à l’arrêt, veillée d’arme pour acheter du gaz, branle bas de combat pour avoir du carburant pour nos voitures, à l’intérieur du pays plus de com suite à l’arrêt des groupes électrogènes alimentant les antennes des opérateurs de télécom donc si on calcule le coût direct et indirect de la grève de l’onep on aurait le tournis mais peut on faire une omelette sans casser sans casser des oeufs?

    • Valérie pretty azizet dit :

      Tout les secteurs sont important dans notre pays cessons juste les grèves et trouvons des consensus pour le bien etre de notre pays

      • l'ombre qui marche dit :

        ai je dit autre valérie? j’ai bien dit quelque soit le secteur une grève n’est pas de bon aloi mais je pense que grande démocrate devant l’éternel vous ne voulez pas retirez le droit de grève inscrit dans la constitution du gabon ? à votre avis les pères et mères de famille qui travaillent à maroc télécom section gabon ont fait grèvé parce qu’ils sont bien traités ? allons cessez de prendre les autres pour des idiots le traitement que ces entreprises inflige aux gabonais elles ne le font pas chez elles car la loi est la loi POUR TOUT LE MONDE les quelques injustices sont des cas rares et réparées savez vous chère pretty qu’une jeune femme a reçu d’areva-comuf un dédommagement suite au décès de son père d’un cancer la justice française ayant accepté l’argumentation de la jeune femme qui disait que son père avait été contaminé du fait de son travail au gabon à comuf et que dit on au gabon ? que les travailleurs gabonais qui demandent à être logés à même enseigne sont manipulés par des politiques ! tout ceci est bien mais pour vous LA CONSTITUTION DU GABON EST A RESPECTER OUI OU NON ?

  3. DEVICE dit :

    bonjour mais le travail a repris ce matin ou la greve continue?

  4. le gabonais d'en bas dit :

    Mais c’est la consequence dela privatisation à tout vent, car pour les patrons de cette structure c’est sont les benefices qui comptent, les peres et meres de famille qui peinent au quotidien pour cette entreprise sont considerés comme des moins que rien.

  5. Isy Michelle dit :

    Vivement que tout revient à la normale. Nous ne voulons plus de telle perturbation chez nous.

  6. Marcel gomez dit :

    C pas normal je pense que le DG de Gabon télécom devrait démissionné des entreprises on perdu des marcheé , des rendez vous n’on pas pu être confirmee . Gabon télécom pendant que le gouvernement met en place plusieurs mécanisme pour amélioré le climat des affaire en république Gabonaise l’élément central de la nouvel génération 3.0 de l’information vous nous faitens un black out a l’ère de l’émergence de notre pays où la compétence , la rapidité et le dynamisme sont des points forts c’est pas normal . comment faire quand le réseau internet et téléphonique ne suivre pas ? Arrêt de nous bloqué nous on veu avancé et on dit plus jamais sa

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