L’opérateur de téléphonie mobile a honoré ses jeunes retraités à la faveur d’une cérémonie d’adieux au cours de laquelle ces derniers ont présenté à la direction générale les «injustices» qu’ils disent subir au moment de leur départ.

Photos de famille au terme du cocktail d’adieu aux anciens agents, le 9 février 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

A la faveur d’un cocktail de remerciement et d’adieux organisé à Libreville, le jeudi 9 février, la direction générale de Gabon Telecom a honoré ses anciens agents admis à la retraite. Abderrahim Koumaa a félicité les sept anciens agents pour l’abnégation et le professionnalisme dont ils ont fait preuve tout au long de leur présence au sein de l’entreprise. Un service qui, selon le DG, a permis à ces derniers, ayant totalisé entre 30 et 39 ans, de «vivre toutes les étapes des télécommunications au Gabon», y compris la privatisation et l’évolution des technologies dans le domaine.

Sylvestre Mayeki s’adressant à Abderrahim Koumaa, avant la remise des chèques aux 4 retraités présents. © Gabonreview

S’il a admis que les jeunes retraités ont «donné de leur temps et de leur sang pour développer Gabon Telecom» ; ce qui a permis à l’entreprise de conserver le leadership du secteur, notamment depuis le premier trimestre 2016, avec un chiffre d’affaires plus que satisfaisant et un nombre de nouveaux abonnements en constante croissance, Abderrahim Koumaa n’a pas manqué de revendiquer les récompenses octroyées à ses agents. «Gabon Telecom, on lui donne et il nous donne», a indiqué le DG, rappelant que l’opérateur de téléphonie a accompagné les nouveaux retraités, comme d’autres agents, dans le «développement de leurs compétences et de leurs connaissances». Ce que n’a pas nié Sylvestre Mayeki, porte-parole des jeunes retraités.

Toutefois, ce dernier ayant totalisé 37 ans de service au sein de Gabon Telecom, arrivé à l’Office des postes et télécommunications (OPT) à l’âge de 16 ans, a profité de la cérémonie organisée en leur honneur pour décrier les «injustices» subies par les retraités. L’une de ces injustices : les frais liés à la pension. «Ça va faire 2 à 3 mois que nous sommes à la retraite. Mais nous n’allons pas avoir un sou pour bénéficier de notre retraite. Nous ne sommes pas au courant de l’évolution de nos dossiers, mais nous avons tout de même été mis dehors», s’est plaint le nouveau retraité, tout en disant attendre de la direction générale des «réponses claires» sur le sujet de l’avancement des dossiers des fonctionnaires agents de Gabon Telecom.  «Nous sommes peut-être des cobayes, mais c’est la situation réelle [et] vous qui restez, vous allez le subir», s’est adressé le porte-parole des jeunes retraités à ses anciens collègues, particulièrement à ceux ayant le statut de fonctionnaires.

La seconde injustice décriée est le retrait des avantages des anciens agents aussitôt la mise en retraite signifiée. «Au premier jour de la réception de nos avis de mise à la retraite, on nous a tout coupé, y compris l’assurance maladie qui, normalement est prise pour un an», a regretté Sylvestre Mayeki, non sans considérer l’arrêt de l’approvisionnement des anciens agents en crédits de communication comme une autre forme d’injustice.

Toutefois, la direction générale, qui a promis de réfléchir sur les questions soulevées par les nouveaux retraités, a tenu à leur faire offrir quelques cadeaux d’adieux, dont des gadgets et un chèque à chacun.

 
GR
 

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