Gabon : Reprise du travail dans le Grand Libreville

Si le pic de l’épidémie à Coronavirus devrait être atteint entre le milieu du mois de mai et celui de juin, le gouvernement a néanmoins lâché du lest dans le confinement du Grand Libreville, l’un des foyers importants de propagation du Covid-19. Cette nouvelle situation implique la reprise du travail au sein de cet espace territorial. 7h30 à 14h, c’est la plage horaire arrêtée dans ce cadre.

Madeleine Berre a annoncé la reprise du travail dans le Grand Libreville. © D.R.

«Nous devons nous habituer à vivre avec le Coronavirus, nous ne savons pas combien de temps ça va durer. Si ça dure 1 an, nous ne pouvons pas confiner la population pendant 1 an» a déclaré le 27 avril, le Premier Julien Nkoghé Bekale annonçant l’allègement des modalités de confinement du Grand Libreville. Soit, un confinement partiel qui impose de nouvelles règles. Dans ce cadre, le ministre de la Fonction publique a annoncé la reprise des activités professionnelles aussi bien dans l’administration publique que dans le secteur privé, avec une réduction du temps de travail. Ce temps «a été fixé de 7h30 à 14h», a informé Madeleine Berre qui indique que la réduction de la durée légale de travail est fondée sur des décrets adoptés en Conseil des ministres.

Ces décrets permettent aux entreprises et à l’administration de déroger au décret n°933 fixant la durée de travail de 7h30 à15h30. «Dans ce cadre, il est recommandé aux entreprises et à l’administration centrale ainsi qu’à tous les secrétaires généraux de bien vouloir noter que les règles qui ont été édictées dans le cadre de cette crise sanitaire sont toujours appliquées», a précisé le ministre de la Fonction publique, indiquant que la limitation des flux du personnel, ainsi que du nombre de personnes dans les bureaux est requise.

Madeleine Berre encourage cependant le recours au télétravail pour ceux qui ne sont pas obligés de se déplacer, le recours à la rotation et au travail en alternance pour éviter que le personnel soit en nombre supérieur à 10 dans les bureaux. «Ces règles doivent être respectées», a-t-elle insisté. Dans cette optique, elle recommande également de protéger les personnes vulnérables, notamment celles qui présentent déjà des maladies comme le diabète, la tension et bien plus, afin d’éviter que leur santé ne se détériore au cas où elles viendraient à croiser un porteur du virus fusse-t-il asymptomatique.

«Nous recommandons aux personnes vulnérables de rester à la maison et de recourir au télétravail», a-t-elle insisté, appelant ceux qui se rendront dans les bureaux à respecter le port obligatoire du masque ainsi que les mesures et gestes barrières. «A cet effet nous contrôlerons avec une certaine exigence et rigueur le respect de ces normes au sein de toutes les entreprises et dans l’administration centrale», a-t-elle averti. Le ministre de la Fonction publique a également rappelé aux syndicats et partenaires sociaux le respect scrupuleux des règles de limitation de personnes, au cas où ils organiseraient des rencontres. «Pas plus de 10», a-t-elle réaffirmée, soulignant qu’il est tout aussi difficile de prévoir des manifestations et des communications entre le ministère dont elle a la charge, et ces derniers comme cela se faisait avant cette crise sanitaire. «Nous sommes obligé de respecter ces limites afin d’éviter de détériorer le travail déjà effectué», a-t-elle conclu.