Le ministère de l’Emploi a initié, le 20 octobre à Libreville, un séminaire portant sur la loi relative à la lutte contre le harcèlement en milieu professionnel. Salariés et employeurs ont notamment été sensibilisés sur les mesures mises en place au Gabon pour limiter le harcèlement et la discrimination en milieu professionnel.

Emilie Leocady Moussadji pendant le séminaire, le 20 octobre 2022 à Libreville. © Gabonreview

 

Les autorités sont décidées à tordre le cou à un honteux phénomène en milieu professionnel. Le ministère de l’Emploi a initié, en effet, le 20 octobre à Libreville, un séminaire portant sur la loi relative à la lutte contre le harcèlement en milieu professionnel. «Le séminaire s’inscrit dans le cadre de la promotion de la lutte contre le harcèlement et la discrimination en milieu professionnel, contenu dans le programme Gabon Egalité», a expliqué la directrice générale du Travail.

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«L’ancien Code du travail ne parlait que de la discrimination, il y avait juste une définition mais qui n’était pas élargie. Avec la publication du nouveau Code depuis près d’un an, nous avons intégré les notions de harcèlements moral, sexuel et discrimination et en milieu profession», a ajouté Emilie Leocady Moussadji. En cas de harcèlement, a-t-elle relevé, des procédures à suivre sont édictées dans le Code du Travail.

«Vous pouvez commencer par le Délégué du personnel, qui est très proche du salarié. Ce qui est constaté, c’est que lorsque vous êtes victime, si ce n’est pas codifié, vous ne savez pas vers qui vous tournez. Aujourd’hui, en intégrant les sanctions et procédures en matière de dénonciation de l’harceleur, vous avez le Délégué du personnel que vous pouvez saisir par écrit. Vous avez l’employeur, le médecin du travail et l’inspection du Travail, que vous pouvez saisir», a expliqué la directrice générale du Travail.

Un arsenal pour décourager les harceleurs

Les sanctions encourues par l’harceleur en milieu professionnel sont d’ordre disciplinaires et pénales. «Au niveau des sanctions disciplinaires, celles-ci vont de la mise à pied au licenciement de l’harceleur», a rappelé Emilie Leocady Moussadji.

Le séminaire s’adressait dans un premier temps aux employeurs, qui ont unanimement apprécié cette initiative. «L’opportunité aujourd’hui de participer à ce séminaire est crucial pour nous», a affirmé la directrice des ressources humaines Olam Palm/Olam Rubber.

«Nous avons un effectif de 2000 femmes. Et donc, pouvoir créer un climat serein, dénué de toute discrimination et harcèlement est capital pour nous. Nous avons donc apprécié ce qui nous été partagé par la direction générale du Travail. Car cela nous aidera à établir un climat serein et propice à la performance au sein de notre entreprise», a conclu Ermelia Mbadinga. Après les employeurs en matinée, le séminaire a touché les salariés dans l’après-midi.

 
GR
 

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