Gabon : Privées de subvention, les écoles privées protestantes en passe de fermer ?
En dépit de l’intérêt affiché par le gouvernement lorsqu’approche la rentrée des classes, les établissements scolaires privés protestants, partenaires de l’État gabonais, sont laissés à leur sort depuis plusieurs années, au point que, privés de subvention, certains pourraient être amenés à cesser leurs activités, y compris à Libreville.
Plusieurs ont déjà été contraintes de fermer, particulièrement dans le Woleu-Ntem, selon un récent rapport des responsables académiques de ce cette province qui est loin d’être la seule impactée. D’autres écoles privées protestantes ont cessé leurs activités à travers le Gabon, au point que ce sort menace désormais tout un système pourtant en place depuis des décennies. Seulement, au cours de ces années, l’entretien de l’existant ne semble pas avoir été là priorité des uns et des autres.
Conséquence : en 2024, à l’heure de la construction du nouveau Gabon, l’école privée protestante gabonaise crie à la détresse et espère bénéficier de l’aide du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) pour remettre à neuf ses établissements. «Nos structures d’accueil administratives et sociales sont fortement amorties et nécessitent une restauration urgente, au risque de les voir fermer progressivement», a récemment prévenu Dr Marcelin Biyogo Biyogo, directeur général de l’Enseignement privé protestant.
Selon nos confrères du journal La Cigale enchantée à qui le responsable s’est confié, cette situation est la principale conséquence de l’absence de subvention de la part de l’État gabonais. L’École protestante, pourtant partenaire du ministère de l’Éducation nationale, s’est vue couper les vivres depuis 2016. Huit ans qu’elle tire le diable par la queue, en dépit des nombreuses relances à l’endroit des autorités. Son premier responsable espère se faire entendre cette fois. Mais il compte surtout sur le pragmatisme des militaires au pouvoir. Le risque de clôture pour plusieurs établissements, y compris à Libreville, est réel.
Jadis, au Gabon, l’enseignement confessionnel privé percevait une aide plutôt confortable de la part de l’État, soit 600 millions de FCFA pour l’École catholique, 200 millions de FCFA pour l’École protestante et 150 millions de FCFA pour l’École islamique. L’Alliance chrétienne percevait quant à elle 209 millions de FCFA. Sans vraiment expliquer les raisons de sa décision, en 2016, l’ancien régime a décidé de stopper les versements.
2 Commentaires
Sans vraiment expliquer les raisons de sa décision, en 2016, l’ancien régime a décidé de stopper les versements? Les raisons c’est la sorcellerie d’Ali Bongo. Bertrand Zibi a dit c’est un vampire. Il voulait tout pour lui et ses amis et affaiblir tout ascenseur social qui ne devait plus rester que l’allégeance à sa personne et l’appartenance au PDG qui a une concentration de sorcier, de mafieux et d’egocentriques au dessus de la moyenne. Il voulait faire de Libreville un Piong Yang sans avoir ni l’intelligence et les capacités managérial pour faire du Gabon une puissance militaires et nucléaire pour protéger ce genre d’autocratie qui écrase et misérabilise son peuple.
Le problème de cet ordre d’enseignement est ailleurs . Tous les établissements privés (laïcs et confessionnels) ont le même problème.
Il savoir gerer ce l’on possède .