En proposant et en obtenant ce mercredi 12 octobre la nomination d’un nouveau ministre des Travaux publics un mois jour pour jour après la suppression de cette administration, la cheffe du gouvernement se débarrasse d’un département ministériel «à problèmes» qui lui avait échu après le limogeage de Léon Armel Bounda Balonzi. Le nouveau promu sera-t-il à la hauteur ?

Rose Christiane Ossouka Raponda, le 12 octobre 2022. © Capture d’écran/Facebook

 

À la faveur d’un réaménagement intervenu ce mercredi, par décret du président de la République, sur proposition de la Première ministre, le gouvernement a enregistré la venue d’un nouveau membre : Toussaint Nkouma Emane, en tant que ministre des Travaux publics, de l’Equipement et des Infrastructures. L’homme est encore peu connu du grand public et n’avait jamais été porté à ce niveau de responsabilités.

C’est pourtant sur lui que compte l’Exécutif pour mener à bien les différents chantiers sur lesquels son prédécesseur, Léon Armel Bounda Balonzi, a été jugé peu efficace par le chef de l’État qui l’a viré le 12 septembre dernier, avant de décider de la suppression du département dont il avait la charge. La résurrection du ministère des «TP» un mois jour pour jour après l’annonce de sa mort est perçue pour certains comme une façon pour Rose Christiane Ossouka Raponda de se débarrasser d’une patate chaude. D’autant que beaucoup considèrent ce ministère comme «un département à problèmes» qui concentre plusieurs projets phares du second mandat d’Ali Bongo, dont la Transgabonaise, un des plus importants.

La charge était trop lourde et bien trop dangereuse pour la cheffe du gouvernement qui peine déjà à convaincre à son poste. La création au sein de la Primature d’un département en charge des Travaux publics, de l’Equipement et des Infrastructures, avec à sa charge le personnel du ministère dissout, aurait pu lui coûter son fauteuil plus tôt que prévu.

Question : Toussaint Nkouma Emane sera-t-il à la hauteur des attentes et des exigences d’Ali Bongo qui a plus d’une fois exprimé son mécontentement à son prédécesseur ? Tout reste à voir. Un Conseil des ministres est prévu jeudi au palais présidentiel. Le nouveau promu, qui devrait prêter serment, recevra les premières directives du chef de l’État.

 

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Elop dit :

    Si vous faites la recherche sur Internet avec la bonne orthographe, vous trouverez des tas d’informations sur Toussaint NKOUMA EMANE:

    – Expert Infrastructures routières chez LOUIS BERGER INTERNATIONAL
    – Expérience de la gestion d’une mission d’appui institutionnel au secteur des Transports (Niger) ;
    – Expérience dans la mise en place de Bases des Données Routières Informatisées (Gabon et Niger) ;
    – Expérience dans la création et le déploiement d’un Système d’Information Géographique (SIG) (Gabon et Niger) ;
    – Expérience dans la mise en place des Cellules de Gestion des Projets et Programmes du Fonds Européen de Développement (FED) (Gabon et Niger) ;
    – Expérience dans la mise en place d’un Fonds d’entretien routier de deuxième génération (GABON) ;
    – Expérience dans l’élaboration d’une Stratégie Nationale des Transports (Niger) ;
    – Expérience dans la Gestion du Cycle des Projets et Programmes de Développement financés par le Fonds Européen de Développement (FED) ;
    – Expérience dans l’Assistance à la Maîtrise d’Ouvrage et la Maîtrise d’œuvre des projets d’infrastructures et Mines financés par le Fonds Européen de Développement (FED) ;
    – Maîtrise des procédures de Passation des Marchés (travaux, services et fournitures) : Banque Africaine de Développement (BAD), Banque Mondiale (BM) et Fonds Européen de Développement (FED);
    – Supervision des missions d’appui à la formation des PME et de l’Administration (cahier des charges, plan de formation, mise en œuvre et évaluation) ;
    – Consultant en Encadrement des PME et BET du secteur des BTP (Gabon) ;
    Informaticien des Métiers de l’exploration pétrolière (géophysique et géologie) ;
    – Superviseur des opérations de sismique des puits d’Exploration Pétrolière.

    • ada dit :

      Mon frère avec le temps nous avons appris que tu peux être expert avoir toutes les bonnes expériences bref avoir un bon CV, mais quand tu arrives dans le gouvernement gabonais tu deviens expert en bêtises donc inutile de nous faire le palmarès de l’autre ici

    • CITOYEN LIBRE dit :

      @ Elop,

      Nous ne doutons guère de son expertise et/ou son expérience. D’ailleurs son CV en fait un homme de la situation.
      Seulement, nous le jugerons au pied des murs tout comme un maçon. Et un des premiers murs a un linéaire de 54km avec un ouvrage à construire. Vous avez bien compris qu’il s’agit de l’axe Bifoun/Ndjolé avec le pont d’Ebel à changer. Bien évidemment, il une multitude de projets: la route de Medouneu, la Transgabonaise, la route de contournement du côté d’Akanda…
      Comme l’a souligné ada plus bas, j’ai bien peur que ce Mr devienne une tarte avec son entrée au gouvernement. Est-ce qu’il sera écouté? Aura-t-il un budget à la hauteur des missions qui lui seront confiées?
      Ne nous voilons pas la face, 2023 pointe à l’horizon, par conséquent, on dépoussière tous les vieux projets afin que ceux-ci soient visibles(divers lancements) et qui n’aboutiront pas. Du coup, on cherche un bouc-émissaire.
      De toutes évidences, osons lui souhaiter good lunck !

  2. MELI NDANGA dit :

    Son expérience du Niger, le climat de ce pays, sera-t-il pour le Gabon ?

  3. Lumumba dit :

    Vraiment! Nous sommes fatigués du mythe des diplômes et de la tchatche otchotcha. Les populations veulent le concret. Un expert qui n’est pas capable de faire avancer les choses dans son domaine de compétences et dans son pays, est un criminel incompétent.

    C’est fini l’époque où on faisait aveuglement confiance aux soit-disant experts. Désormais, c’est sur le terrain qu’on les jugent. Et comme par hasard, c’est à la veille des élections qu’on va chercher le Messi des infrastructures.

    HUUM! VOUS-MEMES LA-BAS!!!!

    • CITOYEN LIBRE dit :

      Vraiment !
      – Ces 4 dernières années, nous passons 4h de temps pour rallier Kango
      – Nous payons 10 à 15000FCFA pour rallier Ndjolé ou Lambaréné
      – Nous n’osons pas emprunter la route de Medouneu ni Minvoul en saison des pluie
      – Aller à la commune d’Akanda c’est toujours l’enfer
      – Rendre visite à nos familles et amis dans les quartiers sous-intégrés relève du chemin de croix
      – Ovan – Makokou c’est pas la peine
      – Le bors de mer, le carrefour IAI et bien d’autres endroits de LBV et ses environs c’est fleuve dès qu’il y a la pluie.
      – …
      Alors question: Où était cet expert? Et pourquoi maintenant?
      HUM NOUS-MÊMES LA-BAS !!!

  4. Faux medecins dit :

    L expertise, l expérience , la compétence sont mis en avant…mais on ne parle pas de gestion. Alors que le problème c est la gestion. Qu est ce qui a été mis en place en matière de gestion pour que n importe qui ne viennent pas faire n importe quoi a ce ministère ? ou sont les gardes fous ? les sanctions prévus en cas de ? qu est ce qui a ete reproche aux anciens qui sont passes par ce ministere ? aucun bilan ….c est l eternel recommencement d erreur de casting ? c est le mythe de sisyphe …

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