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Gabon oil company : Les raisons de la mise à l’écart de Serge Toulékima
Selon Africa energy intelligence, l’ancien directeur général de la Gabon oil company (Goc) aurait misé sur ses liens amicaux et familiaux, respectivement avec le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, et le président de la République, pour se soustraire de tout contrôle, engageant des dépenses somptuaires, obérant par ricochet la trésorerie de l’entreprise tout en repoussant la tenue du conseil d’administration.
Des employés de Gabon Oil Company sur le champ d’Obangue (archive). © gabonoil.com
Serge Toulekima. © D.R.
Lors de son passage sur la matinale de Radio Gabon, le 6 novembre dernier, le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures semblait parfaitement serein et certain de la réussite de Gabon oil company (Goc), malgré la concurrence des opérateurs internationaux, plus expérimentés, et le contexte de crise mondiale. S’il avait finement évité d’aborder en profondeur l’audit dont a fait l’objet l’unique opérateur pétrolier national, qui s’était soldé par le débarquement du directeur général, c’est parce qu’il ne souhaitait pas mettre en lumière «la gestion très personnelle et coûteuse» voire «suicidaire» que l’étude aurait révélée. C’est du moins ce que rapporte Africa energy intelligence (n°757).
Créée en 2011, pour un démarrage effectif des activités en décembre 2012, la Goc était supposée être «gérée comme toutes les sociétés commerciales, conformément aux prescriptions et réglementations de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada)», avec un objectif précis sur le plan stratégique : «faire (d’elle) un des acteurs premiers dans la production, la transformation et de la distribution d’hydrocarbures en République gabonaise». Près de trois ans après, la Goc semble en échec. L’on rapporte que «le bébé du Gabon», qui cherche désespérément le bon positionnement, après la reprise par la compagnie chinoise Addax Petroleum du champ d’Obangue en 2014, enregistre «des revenus de moins d’un milliard de francs CFA par an», et qu’il «n’a jamais disposé de moyens suffisants pour son expansion», en raison des supposées dépenses peu raisonnables de son ancien directeur général et des frais de fonctionnement s’élevant à plusieurs milliards de francs chaque année.
Selon la lettre confidentielle d’information, si Serge Toulekima n’avait jamais été inquiété depuis lors, c’est parce qu’il savait compter sur Etienne Ngoubou, son ancien collègue à Shell Gabon, mais surtout sur sa «relation privilégiée» avec Ali Bongo. Une trop grande confiance qui lui aurait permis de se soustraire de tout contrôle et de repousser la tenue du conseil d’administration pendant près de 15 mois. Mal lui en a pris. En octobre dernier, un communiqué du ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, annonçait sa suspension pour trois mois renouvelables. Et depuis le 7 octobre dernier, Arnauld Engandji, conseiller spécial du président de la République et ancien cadre de Shell Gabon, assure l’intérim à la tête de la GOC.
A en croire Africa energy intelligence qui rapporte le sentiment de certains cadres de la société, le nouvel administrateur aurait «mis en place une organisation quasi militaire», avec un seul objectif : réduire le nombre de salariés porté à 132. Jusqu’à lors l’audit se poursuit. Aux dires d’Etienne Ngoubou, il devrait permettre «de faire un état des lieux de cette société (…), de redéfinir les objectifs (…) assignés, afin qu’elle puisse les atteindre et qu’elle se développe et prenne plus d’ampleur dans le secteur». Pour l’heure, on serait plutôt dans le rouge.
9 Commentaires
« Le Ministre du Pétrole a dit », « Ce que rapporte Africa Energy Intelligence », « L’on rapporte », « Selon la lettre confidentielle d’information », « A en croire Africa energy intelligence », « Aux dires d’Etienne Ngoubou »…
GR a t’il effectué une enquête sur le sujet, au delà ce que rapporte certains organes de presse et les dires de M Le Ministre?
Au final, il en résulte un article à décharge sur l’ancien DG, ou sa probité morale est sérieusement égratinée sans qu’il n’ait eu l’opportunité, semble t’il, de donner sa version.
Le Gabon est un petit pays, les acteurs sont connus, ils ont leurs états de service.
J’espère que vous donnerez à l’ancien DG l’opportunité de répondre.
Bien avant La Lettre du Continent, des démarches ont été entreprises envers la GOC, pour que Gabonreview puisse rencontrer M. Toulékima, en vain. Nous restons optimistes, ouverts, sans a priori au sujet du DG suspendu et nous tentons de bien faire notre métier. Merci de continuer à nous suivre.
@L’Obsrrvateur aliais Billié-by-Nzé. Gabonreview t’a dit que c’est un journal d’investigation ? Ils font un article des choses lues et entendues, en quoi ça te gêne ? Quand tu essayais d’écrire au Bûcheron ou que tu tentais d’animer à Radio Soleil, on ne se servait pas des confrères comme sources ? Laisse tomber petit, c’est pas ton boulot….. Va déshabiller Ona et Ali….
Voilà le résultat d’une gestion patrimoniale d’un Etat.Si on n’est pas parent ou proche d’un tel,capable ou pas ,on ne peut rien vous confier.On s’étonne que les choses soient mal faites.On tourne en rond à longueur de journée,parce que ce sont les mêmes bras cassés qui veulent s’occuper des choses dont ils ont entendu vaguement parler, donc sans aucune compétence.Regardez le CDE,confié à un certain ANB,on en est ou aujourd’hui?le même ANB a été propulsé à un poste plus important,le résultat sera toujours le même car croyez le ou non, la compétence ne s’invente pas.On a beau être né je ne sais ou,cela ne peut faire de qui que ce soit un omniscient…
…
ouwé ou es tu? ouwé que fait tu ? C’est vrai la on a quitté le monde de la cleptomanie , la mythomanie, la bêtise , on est dans celui d’une lourde psychiatrie populaire , car à ce niveau de bis repetita, je ne vois que cette explication ou alors on attends la réaction de ceux qui ont créé
Il n’y a que des rêveurs qui pensent que le Gabon peut atteindre l’émergence avec une gestion patrimoniale de son administration et de son économie. La GOC tend à être comme le CEDOC, une société où l’on croise à majorité des altogovéens. C’est triste de voir parfois les plus méritant de nos diplômés errer alors que certains secteurs et entités telles que Gabon Oil Compagnie devaient faire la par belle aux meilleurs et aux plus compétents des gabonais.
peut on pour avoir été cadre d »une entreprise pétrolière devenir manager sans être préparé? Il n’y a qu’au Gabon que le diplôme équivaut à compétence. Ailleurs, le diplôme est une clé pour rentrer et chacun fait ses preuves sur le terrain. Quels objectifs a t-on assigné à GOC et avec quels moyens humains, financiers et matériels? Dans un secteur de pointe comme celui du pétole, il faut être à jour sur les différentes techniques quasi quotidiennement si non on est largué. Le Gabon a des nombreux cadres de hauts niveaux dans tous les domaines de l’exploration et de l’exploitation pétrolière, le fait que le directeur monde d’ADDAX soit gabonais est la pour le prouver, pourquoi ne pas faire appel aux vieux de ce secteur pour lancer cette compagnie en lieu et place de ces jeunes qui veulent encore se faire des sous facilement.
L’erreur est humaine, mais persister dans l’erreur est diabolique.
Les mêmes causes causeront les mêmes effets, on confie à nouveau la boîte à un proche, un parent et on espère quoi? Quid d’un appel à candidature serieux, si on veut vraiment créer un fleuron gabonais dans ce domaine. Au regard des attitudes, j’ai des doutes la dessus.
Il y avait des super ingénieurs à la Goc et des escros comme Barry