Gabon : Nkea Ndzigue réclame un audit de la dette extérieure
Le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, de la Lutte contre la corruption a sollicité le 25 mai dernier, à la faveur de la conférence du Fonds monétaire international (FMI) sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne, la réalisation d’un audit de la dette extérieure du Gabon afin de mieux apprécier l’usage fait de ces fonds.
Le Gabon enregistre depuis quelques années une croissance rapide de sa dette publique, sans que cela ne s’accompagne d’une amélioration de la performance globale de l’économie et des conditions de vie de la population. La structure du portefeuille de la dette publique du Gabon en septembre 2021 était composée de 61,5 % de la dette extérieure (4 116,6 milliards de francs CFA) et de 38,5 % de la dette intérieure (2 572,7 milliards de francs CFA).
Selon le Fonds monétaire international (FMI), la dette publique du Gabon représente aujourd’hui 77,4% du PIB, alors que sa part était de 59,9% en 2019. Faut-il s’en inquiéter ? Tout porte à croire que oui. Un avis partagé par ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, de la Lutte contre la corruption, qui ne s’est pas privé de réclamer un audit de gestion et une clarification des engagements souscrits auprès des banques commerciales, organismes internationaux, porteurs de bons et de titres.
«Dans les rapports entre le gouvernement et les partenaires au développement, l’impression que nous avons est que les partenaires au développement viennent tout simplement dérouler leurs programmes. Nous ne comprenons pas ce qu’il y a dans la dette extérieure, où le gouvernement gabonais subit de véritables pressions. Vous ne pouvez pas continuer à encourager des gens à s’endetter alors qu’ils sont capables d’utiliser leurs propres produits», s’est adressé Francis Nkea Ndzigue au représentant résident du FMI au Gabon, Gomez Agou.
Conscient de ce qu’avec un niveau de dette extérieure aussi important, entretenue loin de toute transparence ou mécanisme de contrôle démocratique, le pays s’expose à une situation de grande fragilité, y compris vis-à-vis de ses partenaires financiers, le ministre en charge de la Promotion de la bonne gouvernance invite à un audit de cette dette.
Selon ce dernier, «la dette actuelle ne se justifie pas honnêtement. On ne sait pas sur quoi elle se fonde. Si elle se fonde sur le principal ou sur les intérêts. Là aussi, il y a des doutes. Autant que nous avons des doutes sur la dette intérieure. Donc je pense que sur le plan général, nous tous nous devons nous remettre en question pour se dire pourquoi nous gérons notre pays de cette manière. Il n’y a pas que de la gestion politique. Il y a aussi les autres composantes de la société qui doivent participer à la gouvernance», a estimé Francis Nkea Ndzigue.
Une dette « odieuse » ou « illégitime » ?
Selon ce dernier, cet audit sur la dette externe publique devra également permettre, s’il est réalisé, de vérifier des conditions de «légitimé ou d’illégalité» de la dette. Car, il existe dans la doctrine de la dette «odieuse» ou «illégitime» un élément de jurisprudence internationale applicable à toute dette résultant d’emprunts accordés à des régimes despotiques, des gouvernements qui utilisent les fonds à des fins d’oppression des citoyens ou d’enrichissement personnel. Cet élément de jurisprudence internationale stipule que «lorsque les créanciers ont connaissance du fait que les fonds sont utilisés d’une manière contraire aux intérêts des peuples, ils ne peuvent donc pas légitimement exiger son remboursement».
4 Commentaires
« «Dans les rapports entre le gouvernement et les partenaires au développement, l’impression que nous avons est que les partenaires au développement viennent tout simplement dérouler leurs programmes. Nous ne comprenons pas ce qu’il y a dans la dette extérieure, où le gouvernement gabonais subit de véritables pressions. Vous ne pouvez pas continuer à encourager des gens à s’endetter alors qu’ils sont capables d’utiliser leurs propres produits», s’est adressé Francis Nkea Ndzigue au représentant résident du FMI au Gabon, Gomez Agou. »
Le début du questionnement est le premier pas en toute chose. C’est une très bonne chose si on vous laisse la possibilité d’aller jusqu’au bout. Courage jeune homme.
D’ailleurs, je vous conseille à tous le livre du Pr Fokam du Cameroun intitulé « Le Questionnement ».
On peut dormir tout le temps et par tous les temps, mais il n’est pas interdit de se réveiller. Prenez soin de vous.
« «la dette actuelle ne se justifie pas honnêtement. On ne sait pas sur quoi elle se fonde. Si elle se fonde sur le principal ou sur les intérêts. Là aussi, il y a des doutes. Autant que nous avons des doutes sur la dette intérieure. Donc je pense que sur le plan général, nous tous nous devons nous remettre en question pour se dire pourquoi nous gérons notre pays de cette manière. Il n’y a pas que de la gestion politique. Il y a aussi les autres composantes de la société qui doivent participer à la gouvernance» »
Pourtant le Gabon a des éminences grises en Economie capables de décortiquer une offre de prêt. L’offre de crédit qu’elle soit intérieure ou internationale est quand-même explicité. Donc la lire avant de signer et d’engager tout un pays et les générations à venir est le minimum à faire ou bien ? C’est très grave. Plus de 60% du PIB pour rien de concret n’a aucun sens pour un pays avec une faible population et riche en matières premières qui logiquement n’a pas besoin de s’endetter à ce point.
Les conseilleurs ne sont pas le payeurs. Arrêtez de mettre en esclavage les futures générations parce que prises au cou qu’ils seront, qu’ils sont déjà, ils n’auront aucune marge de manoeuvre.
Incroyable mais vrai..on va tout voir dans ce pays là..je crois même qu’on va vers la fin de ce sorcier système du bongoïsme !!voici des voleurs qui ont détourné de l’argent pour une destination inconnue et par ironie pose la question absurde de savoir à quoi on servi les prêts du FMI!!..peuple gabonais reveillez-vous car ces gens là vous conduisent à l’agonie, même dame cnss ne répond plus, c’est très grave car même les pays les plus pauvres et moins nantis les choses sont quand mieux géré..mais que dame cnss soit aux abois prouve q le gabon est gravement malade !!
C’est l’hôpital qui se moque de la charité ou cet homme est parfaitement taré? Cet homme-ci est vraiment ministre qui assiste à des conseils de ministres où tous les prêts sont débattus acceptés et contrôlés ou il vient juste jouer au pantin de service pour ne pas répondre de la justification des fonds covid. Où il fait juste comme disait le ministre français :: il faut créer une histoire dans l’histoire pour noyer l’histoire