Afin que 2023 ne ressemble pas aux précédents rendez-vous électoraux manqués et marqués par la contestation post-électorale et une répression sanglante, cinq partis de l’opposition viennent de formuler des propositions pour l’amélioration du processus électoral. Ils vont les soumettre au ministre de l’Intérieur et à la présidente de la Cour constitutionnelle.

Les leaders des partis de l’opposition à l’initiative des conclusions et recommandations sur la problématique de l’alternance politique au Gabon, le 27 avril au siège de l’Union nationale. © Gabonreview

 

Les leaders des partis politiques de l’opposition, l’Union nationale, Les Démocrates, le Rassemblement pour le Gabon, le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité et le RPR ont dévoilé, le 27 avril à Libreville, les conclusions et recommandations des travaux de la commission ad hoc pluripartite chargée de réfléchir sur la problématique de l’alternance politique au Gabon.

Selon leur porte-parole, Paulette Missambo, «toutes les élections organisées dans notre pays ont été marquées par la fraude et la contestation des résultats. Plus particulièrement, les présidentielles se sont invariablement soldées par d’épiques contentieux post-électoraux et une répression sanglante. En parlant spécifiquement du système électoral, nous pensons aussi bien au Code électoral, à la loi spéciale sur l’élection du président de la République, aux différents décrets ou institutions et instances telles que la Cour constitutionnelle, le gouvernement et le Centre gabonais des élections (CGE)».

Elle assure que cette démarche des partis de l’opposition qualifiée de «patriotique et républicaine» vise à éviter toutes contestations électorats à venir et mettre fin aux violences qui en résultent, se traduisant par de nombreuses pertes en vies humaines.

Une refonte complète du système électoral

Les travaux de la commission ad hoc pluripartite ont révélé un certain nombre d’entraves à l’égalité des citoyens devant le scrutin et à la transparence électorale. Ses recommandations visent à clarifier les rôles des acteurs, sécuriser les opérations de vote et de dépouillement et garantir la transparence du mécanisme de centralisation des résultats. Sans «une refonte complète de ce système, nous aurons du mal à sortir du cycle infernal des contestations des résultats des élections et des violences qui en découlent et qui endeuillent notre pays à chaque élection présidentielle depuis la restauration du multipartisme», a prévenu Paulette Missambo.

Les partis de l’opposition proposent, entre autres,  le transfert de toutes les compétences en matière électorale au Centre gabonais des élections ; l’implication de tous les partis politiques à toutes les phases du processus électoral ; la nécessité d’exclure les magistrats en activité au poste de président du CGE et de ses démembrements ; la désignation des présidents du CGE et de ses démembrements de façon paritaire entre les membres de la majorité et de l’opposition ; l’adoption du bulletin de vote unique au format A3 ; la transmission de la liste électorale à tous les partis politiques et sa publication sur le site web du CGE ; l’adoption d’une règlementation sur le financement par l’Etat des campagnes électorales ainsi que la limitation des dépenses de celle-ci.

«II est temps de faire prévaloir l’intérêt du Gabon sur les intérêts particuliers. Pour tourner le dos à la contestation post-électorale, pour donner à notre société une chance de se ressouder, pour offrir à notre pays l’opportunité de se reconstruire, pour permettre à chacun de se réaliser selon son talent, nous invitons nos compatriotes de la majorité à ce rendez-vous de la réforme électorale et du renouveau démocratique», a indiqué Paulette Missambo.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Dieu peut faire un miracle pour enlever la méchanceté des Bongo et des pédégistes pour qu’ils aient vraiment le désir de donner aux gabonais un système électorale qui donne moins de chance à la fraude comme celle du Haut-Ogooué en 2016 de prospérer. Ce sera un miracle. Mais par voie naturelle, il n’y a aucune bonne volonté à attendre des pédégistes. Leur régime se nourrit de corruption, de fraude et de sans des gabonais.

  2. KIEM dit :

    Trouvez un moyen de venir le clamer haut et fort à l’Assemblée nationale française, croyez-moi tous les députés ne savent pas ce font le Quai d’Orsay et l’Elysée au Gabon en particulier et en Afrique francophone en général. Vous n’y arriverez pas autrement.

  3. Prince dit :

    Ils vont soumettre au ministre de l’intérieur et à la présidente de la cours constitutionnelle ? Vraiment vous me faites rires deux pédegistes qui sont là pour perpétuer la monarchie ,et c’est vers eux que vous vous tournez pour changer les choses ? Quelle naïveté de votre part de penser que 3 M peut proclamé son fils échoué ? Mes chers amis ce dont vous avez besoin c’est un rapport de force .

  4. […] Gabon : L’opposition lance le chantier de la transparence électorale est apparu en premier sur Gabonreview.com | Actualité du Gabon […]

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