Le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, a ouvert le 10 novembre à Libreville, les travaux et les discussions autour des stratégies devant permettre d’« ancrer le Gabon sur la voie du développement industriel durable et inclusif ». Trois jours durant, les acteurs de l’écosystème industriel gabonais évalueront le niveau d’avancement du tissu industriel national et proposeront les solutions pérennes aux obstacles liés à la compétitivité du secteur.

Le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda ouvrant les travaux et les discussions autour des stratégies devant permettre d’ « Ancrer le Gabon sur la voie du développement industriel durable et inclusif ». © Communication présidentielle

 

indutriel Gabon

© Communication présidentielle

L’industrie a repris sa place dans le débat public. Il faut le saluer, car l’avenir de notre pays, son économie, ses emplois sont fortement dépendants de la capacité productive de l’industrie sur le territoire national. Si certains annoncent une reprise globale, d’autres soulignent cependant avec raison que le Gabon ne semble pas encore en bénéficier à plein. L’état de son appareil industriel, l’absence d’anticipation des formations et qualifications nécessaires ainsi que le défaut d’investissement, provoquent un accroissement des importations pour répondre à la demande et donc contribuent à accentuer le déséquilibre de sa balance commerciale.

Les quarante-huit prochaines heures seront mises à profit pour élaborer une stratégie et tracer les perspectives qui stimuleront l’activité industrielle, dans un objectif de développement durable et inclusif de la société. Ainsi, à la suite d’une visite des stands des industrielles installés au Gabon par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, permettant de toucher du doigt les prouesses du Made in Gabon, la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda a lancé les travaux de l’édition 2022, de la journée nationale de l’industrie sous le thème « Ancrer le Gabon sur la voie du développement industriel durable et inclusif ».

Au cours de cette rencontre, les acteurs du secteur industriel local : assureurs, les banquiers, les logisticiens, les transporteurs, les agro-industries, les forestiers, les miniers, les artisans et autres, vont échanger sur les thématiques : financement de la Stratégie d’industrialisation ; dynamiser l’investissement local à travers l’approche filière ; enjeux et financement de l’industrialisation en Afrique centrale ; l’économie verte dans la politique d’industrialisation du Gabon ; l’importance des industries naissantes dans la croissance économique, afin de trouver ensemble des solutions définitives adaptées, auxquels sont confrontés les opérateurs dans l’émergence d’une industrie performance tant souhaitée.

© Présidence de la République gabonaise

«Ancrer le Gabon sur la voie du développement industriel durable et inclusif, c’est avant tout réaffirmer un engagement, asseoir un choix économique, mais également confirmé la volonté du président de la République, celle de réaliser le Gabon industriel contenu dans le PSGE. Il s’agit d’une politique favorable à la prédominance des activités de transformation, au détriment de l’extraction et l’exploitation de matières premières, dans le but de capter et d’augmenter la valeur ajoutée qu’il en résulte. Il s’agit d’une politique favorisant la mise en place des conditions pour une redistribution de la richesse», a précisé Rose Christiane Ossouka Raponda.

Pour sa part, le ministre d’État chargé de l’Industrie, Pacôme Moubelet Moubeya,  a rappelé l’importance du pilier du Gabon industriel au côté du Gabon des Services et du Gabon vert. «Il s’agit ici, au terme de ces rencontres, de proposer des réponses pragmatiques, pour solutionner les difficultés des industriels entre autres : l’absence d’infrastructures de transport, infrastructures énergétiques, absence de circuits verts et de facilités financières. C’est un ensemble de problèmes posés par des industriels qu’il faudra solutionner, pour dynamiser le tissu industriel local et porter la part de l’industrie à un niveau plus important dans le PIB national».

Le résultat de cette approche participative devra permettre une rupture profonde dans la manière d’appréhender l’industrialisation du Gabon, tant sur le plan de la conception des stratégies, de leur gouvernance que de leur exécution. Cette obligation de rupture est accentuée par le fait que l’industrie dispose d’un important effet levier sur les autres secteurs de l’économie d’une nation, de même que l’industrie recèle un considérable réservoir d’employabilité, deux dimensions absolument stratégiques pour le Gabon.

 
GR
 

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