Gabon : Les retraités de retour dans la rue pour réclamer leur dû
Pour exprimer leur «ras-le-bol d’être maltraités», les retraités ont manifesté ce mardi 8 novembre devant le ministère du Budget et des Finances publiques, répondant ainsi à l’appel de la Machette syndicale des travailleurs gabonais vaillants (MSTGV). Ils réclament, entre autres, l’arrimage et la revalorisation des pensions retraite ainsi que le paiement des services rendus et des rappels de solde.
Aux côtés des agents de l’État, des sorties-écoles en attente de recrutement, les retraitées ont manifesté, le 8 novembre au pied du ministère du Budget pour exiger, l’arrimage des pensions retraites, revalorisation des pensions retraites, paiement des services rendus ; paiement des rappels de solde, paiement des dommages-intérêts, recrutements et avancements. Car depuis 2015, ils seraient assujettis aux pré-pensions. Assis à même le sol et de manière pacifique, les anciens travailleurs ont exprimé leur ras-le-bol du gouvernement en place.
«Le gouvernement doit apprendre à rendre des comptes aux Gabonais. Nous sommes dans un État de non-droit et policier. Notre pays est par terre. Les riches resteront riches et les pauvres demeureront pauvres. Depuis 7 ans, la pension qui est reconnue par la loi, est remplacée par l’allocation provisoire», s’est offusquée la présidente du Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap), Aminata Ondo.
Selon un des manifestants, les retraités ne sont pas un coût, mais une richesse. Les pensions qu’ils perçoivent sont un droit issu des cotisations versées au long de leur vie de travail et elles alimentent le dynamisme de l’économie nationale. «Nous sommes des retraites, on a travaillé. Après un certain nombre d’années, on fait valoir ses droits à la retraite. Et pendant que vous y êtes, on vous paye dans l’entièreté. Or, nous au Gabon, on nous verse une pension provisoire, ça signifie quoi ? Nous ne savions pas. La notion de la retraite n’a pas été créée par nous. Nous sommes ici, très affaiblis physiquement, pour demander qu’on nous verse ce qui nous revient de droit. C’est aussi ça l’égalité des chances», a-t-il regretté.
Selon le président du MSTGV, Pierre Mintsa, l’objectif du gouvernement est de traiter les problèmes de l’arrimage et de revalorisation des retraites en 2024. Une information qui n’agrée pas ces personnes du troisième âge qui ne demandent rien qu’à percevoir leurs dus. «Nous sommes ici pour soutenir nos parents retraités qui ont donné de leur vie au service de l’administration centrale et qui malheureusement aujourd’hui, ne peuvent pas bénéficier de leur épargne. Il est anormal que les ordres que le président de la République donne à ses ministres ne soient pas exécutés. Qu’est-ce qui explique que les députés, les sénateurs, les magistrats qui ont des statuts particuliers et qui ont servi l’État avec loyauté et abnégation ne puissent pas bénéficier de leurs pensions de retraite ? C’est de l’injustice. Nous voulons savoir ce qui bloque», a déclaré Noah, un leader syndical.
1 Commentaire
une honte pour ce beau pays
Des gens qui ont travaillé et cotisé toute leur vie
Une supercherie à visage ouvert
et les solutions qui se font toujours attendre !!!
Qui va t’on invoquer , accuser ? C’ est bien des gabonais qui escroquent des gabonais et étrangers qui ont travaillé