Conformément à leur statut particulier, les agents des Forces de défense et de sécurité nationales ainsi que ceux de la Sécurité pénitentiaire devraient  bénéficier d’une indemnité d’astreinte et de la prime de risque. Un projet déjà évoqué 8 ans plus tôt, lors de la mise en place du Nouveau système de rémunération.

Les deux principaux ministres issus des FDS chargés de défendre le versement de cette indemnité auprès du président de la Transition. © Com. présidentielle

 

Au nombre des projets de texte examinés à la faveur du Conseil interministériel tenu lundi 15 janvier à la Primature, les membres du gouvernement se sont intéressés à ceux relatifs au statut particulier des agents des Forces de défense et de sécurité nationales. Un aspect de leur rémunération a particulièrement été abordé avec l’examen du projet devant permettre d’instituer au Gabon une prime de risques à leur avantage. Cette indemnité dont les modalités de versement restent à préciser devrait également bénéficier aux agents de la Sécurité pénitentiaire, apprend-on.

Huit ans plus tôt, l’idée avait déjà été émise, mais l’ancien régime avait tardé à la matérialiser après avoir fait disparaître les indemnités spécifiques des militaires. En 2015 en effet, le gouvernement de l’époque avait pourtant expliqué qu’après que le Nouveau système de rémunération a mis à plat la structure de rémunération des personnels des forces de défense et de sécurité, la charge militaire et les primes spécifiques servies selon le corps seraient dorénavant substituées par l’indemnité d’astreinte et la prime de risque. 

Les autorités de l’époque précisaient que «l’astreinte est généralisée à l’ensemble des personnels des FDS, le risque est servi en fonction du corps de métier et de l’exercice effectif des agents bénéficiaires dans les établissements en rapport avec leur spécialité».

Au pouvoir à la suite du coup d’État du 30 août 2023, les militaires entendent bien rattraper cet «oubli». L’objectif étant de faire reconnaître les risques encourus dans l’exercice de leurs différents métiers  pour garantir la sécurité des populations et la défense du territoire national. La loi leur reconnaît un statut particulier depuis 2010.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Puisque la rapport entre le nombre de militaires et d’enseignants et d’infirmière est si énorme, le temps est venu de faire une armée de métiers (civiles). Au lieu d’avoir des gens qui passent les journée à se tourner les pouces. Ils pourraient etre 30% de leur temps, des infirmiers, des enseignants, et pourquoi pas des agriculteurs a l’intérieur du pays.

  2. Biswe dit :

    Toujours cette impression qu’on a du mal à cerner la notion de risque au travail ou en matière de santé et de sécurité au travail. On prévient un risque, on ne la paye pas!!!! Car se faisant, si le risque advient, on fait comment? on dit qu’on a déjà payé et qu’en conséquence l’agent ne doit pas être pris en charge ou on paye encore c’est-à-dire, une deuxième fois?
    Par ailleurs, c’est quoi le risque pour un agent de maintien de l’ordre ou un militaire qui ne participe pas de son activité normale ? Un OPJ c’est pas fait entre autres activités, pour traquer les bandits et autres malfrats?. Si ces derniers étaient des enfants de cœur pourquoi nos vaillants protecteur se muniraient-ils d’armes et autres fusils? Trouvons un autre nom à ce que nous voulons leur donner, mais ce n’est absolument pas une « prime de risque » pour leur travail de tous les jours comme on dit au quartier, car le vrai risque, c’est que l’OIT par exemple nous prenne pour des Edoungués!

  3. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bonjour Monsieur Biswe,

    Le risque « zéro » n’existe pas. Toutefois le risque a un prix. Un pompier dans son travail a plus risque immédiat qu’un enseignant qui explique son cours à des apprenants. Un pilote d’avion est confronté à plus de risque qu’un Directeur de ressources humaines dans un PME.

    Il faut faire attention, tous les militaires ne sont pas officier de police judiciaire (OPJ). Un maire (et ses adjoints) est OPJ, les officiers et gradés de la gendarmerie nationale et des gradés de la police peuvent être OPJ. Justement leur travail est de conduire des enquêtes et poursuivre les délinquants ou criminels.

    Dans notre pays, il faut définir la notion de risque au travail. Est-il valable seulement pour les militaires et les OPJ?

    Bien à vous!

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