Agacée par les entreprises opérant sur le territoire national à contre-courant des lois et règlements en vigueur au Gabon, la Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL) a sollicité, le 11 novembre, l’arbitrage du gouvernement face au traitement réservé aux représentants du personnel par ces entreprises jugées irrespectueuses du Code du travail.

Le secrétaire général de la CGSL, Jean Claude Bekale (à droite), sollicitant ‘arbitrage du gouvernement face aux entreprises irrespectueuses des lois et règlements en vigueur dans le pays. © Gabonreview

 

Face aux violations répétées de certaines dispositions du Code du travail en République gabonaise par certaines entreprises installées sur le territoire national, la Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL) a, le 11 novembre, sollicité du gouvernement un rappel à l’ordre de ces opérateurs économiques déjà inscrits dans la catégorie des mauvais élèves accusés d’infliger de mauvais traitements aux représentants du personnel.

En effet, selon le constat du CGSL, plusieurs entreprises refusent de se conformer aux exigences des articles 252 et 340 de la loi n°022/2021 du 19 novembre 2021 portant code du travail en République gabonaise stipulant que «Les comités de sécurité et de santé au travail visés dans la présente loi sont constitués dans les établissements occupant au moins cinquante (50) travailleurs» et «Des comités permanents de concertation économique et sociale sont institués dans toutes les entreprises commerciales, industrielles, forestières, agricoles et minières, quelle qu’en soit la forme juridique, employant habituellement au moins cinquante (50) travailleurs. Cette mesure peut être étendue par décret pris sur proposition du ministre en charge du Travail : aux entreprises comptant moins de cinquante (50) travailleurs ; aux offices ministériels, aux professions libérales et aux sociétés civiles ; aux services publics à caractère commercial et industriel, y compris les services exploités en régie…». De même que d’autres employeurs vont jusqu’à s’opposer à la constitution des délégués syndicaux dans leur établissement.

Parmi les entreprises dans son collimateur, la CGSL cite : «Pièces Équipe Auto» dont l’effectif serait largement au-dessus du minimum exigé pour mettre en place des délégués du personnel et les organes professionnels prévus par le Code du travail en vigueur ; «GVA Gabon et Canal+ Gabon» qui ne précisent pas leurs domaines d’activité, ce qui entraînerait un amalgame sur le traitement salarial de leurs employés ; de même la filiale du groupe Bolloré utiliserait la main-d’œuvre étrangère au détriment des nationaux ; et la «GSEZ Port minéralier» qui ne reconnaîtrait aucun droit de grève à ses employés comme le consacrerait le Code du travail en République gabonaise.

«Ces entreprises, non seulement refusent de mettre en place les instances du dialogue social, mais elles s’opposent également à toute activité des représentants du personnel dans leurs structures et licencient ses délégués syndicaux et délégués du personnel», a déclaré le secrétaire général de la CGSL, Jean Claude Bekale, déplorant le fait que nonobstant les initiatives prises par elle, pour régler ce conflit à l’amiable, les responsables de ces structures ne soient pas disposés à entendre ses arguments.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Mavoungou terrance vyrain dit :

    Juste que ce gouvernement sévisse ces entreprises hors la loi en territoire gabonais

  2. Franklin MOMBO dit :

    Bien le bonsoir bonjour
    Je vous remercie de cette opportunité que vous m’offrez, afin de me permettre de vous apporter quelques précisions sur les informations sur le sujet qui nous préoccupent dans la société trans’urb… Ou nous sollicitons l’intervention du ministre du travail. Nous sommes victimes d’un licenciement abusif, nous sommes dans la société trans’urb, depuis le 11avril 2020 nous avons été licencié en date du 4 novembre 2022 . En date du 11avril 2020 nous avons reçu nos premiers contrats soit disant, de prestation, de un mois renouvelable, et ce dit contrat à été prolongé jusqu’en date du 1er septembre 2021,où nous allons recevoir un autre contrat CDD de 3 mois renouvelable, qui va être renouvelé en février 2022,et un autre qui va être établi au mois de mai. Depuis cette date, je n’ai plus reçu d’autre contrats, pour recevoir une lettre me signifiant la fin de contrat en date du 4 novembre 2022. Où nous venons par cette note, sollicité l’intervention du ministre du travail. Merci de bien vouloir accusé bonne réception, et de transmettre.

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