La fin de la journée du 24 mars a été stressante pour les habitants de Libreville, avec les éléments qui se sont déchaînés. Une forte pluie, accompagnée d’orage, a occasionné des inondations, des chutes de grêle. Des toits des maisons ont été arrachés au grand désarroi des occupants de ces habitations livrés aux intempéries.

La pluie qui s’est abattue sur la capitale gabonaise, Libreville, le 24 mars 2020, a causé de nombreux dégâts. © Gabonreview

 

Des toits arrachés, des matelas séchés, des arbres cassés, lors de l’orage du 24 mars 2020, à Libreville. © Gabonreview

Matelas séchés, vêtements étalés sur les cordes à linge ou à même le sol, mobilier sorti et exposé au soleil, vidange des eaux des inondations…, tel est le spectacle qu’offraient, ce 25 mars, certains quartiers de Libreville, au réveil. La veille, aux alentours de 19h30, alors que les gens s’efforçaient de regagner leur domicile à cause du confinement partiel dû à la pandémie de Covid-19, une pluie diluvienne, d’une rare intensité, s’est abattue avec des rafales sur Libreville.

Cette pluie a causé de nombreux dégâts. Dans certains quartiers, ce sont les toits des maisons qui se sont envolés. À Atsibé-Tsos, Nzeng-Ayong, PK 8, Bangos, Sibang, on enregistre plusieurs familles sinistrées. Elles ont tout perdu dans ce déluge qui a causé autant de frayeur que de perte en matériel. L’École publique de Sibang a été sérieusement endommagée. «Je n’ai jamais vu un tel déferlement des éléments. Des tôles, des morceaux de bois, des feuilles, …pleins de choses tournoyaient dans le ciel brumeux», a raconté Blaise, un habitant du 6e arrondissement. «Je revenais du travail. J’ai dû m’abriter dans un bar construit en planches qui n’a résisté que par la grâce de Dieu. C’était du jamais vu !», a-t-il expliqué, encore sous le choc.

Durant plusieurs heures, la pluie et le vent ont créé la panique et la frayeur dans les domiciles. Des maisons ont été inondées, des routes coupées par le torrent d’une vitesse ahurissante. «On a entendu un grand bruit et quelques secondes après, on a compris que le toit était parti. Le vent venait d’arracher notre toit. On a tout perdu. Tout a été arrosé. On a juste essayé de sauver nos vies en allant chez les voisins», a raconté, à son tour, Vanessa.

Dans d’autres quartiers comme Essassa, les habitants ont enregistré des chutes de grêles. Chose qui a davantage accentué la panique. «J’ai 42 ans. C’est la première fois que je vois la grêle de ma vie. Vous pouvez imaginer le choc», a déclaré un habitant de ce quartier. À cela s’ajoutent les chutes d’arbres et les éboulements de terrains.

Si les uns invoquent le réchauffement climatique pour justifier ce déchainement des éléments, d’autres assurent que l’incivisme de la population n’arrange pas également les choses. «Si les lits des rivières n’étaient pas bloqués, si les caniveaux n’étaient pas remplis d’ordures…, il ne devrait pas avoir les inondations dans certains endroits. De même que si les arbres n’étaient pas rasés, on est certain que dans certaines zones, on ne devrait pas également avoir ces toits arrachés», s’est offusqué Patrick qui lui, n’a pas enregistré de dommages.

Les sinistrés, nombreux dans les quartiers de Libreville, en appellent au gouvernement qui, depuis quelques, a pris à bras le corps le problème des intempéries dans le pays. Sauf que les résultats tardent à se faire sentir.

 
GR
 

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