Gabon : Les agents des Affaires sociales snobés par le ministre de la Santé ?
Plus d’un an après que leur administration a été jumelée avec celui de la Santé, les agents de l’ancien ministère des Affaires sociales et des Solidarités nationales dont une partie en charge des Droits de la femme a également été affectée au ministère de la Justice disent être déconsidérés voire laissés pour compte au profit de leurs collègues du secteur de la santé.
Faut-il scinder le ministère de la Santé et des Affaires sociales actuel pour revenir à l’existence de deux départements ministériels ? Au sein du Syndicat national des travailleurs des Affaires sociales (Synatras), cette idée est défendue par la majorité, sinon tous les membres. La raison évoquée par les uns et les autres lors de l’assemblée générale tenue à Libreville la semaine dernière : le peu de considération affiché par Guy Patrick Obiang Ndong depuis qu’il a hérité, en mars 2022, d’une partie de l’ancien ministère des Affaires sociales et des Solidarités nationales, chargé des Droits de la femme.
«Nous constatons pour le regretter que le ministre de la Santé ne s’occupe nullement du pan social», a déclaré Roger Ondo Abessolo au terme de l’AG du 8 mai dernier. En guise d’exemple, le secrétaire exécutif national du Synatras rappelle un fait : «Le ministre de la Santé avait réuni, il y a quelques mois, le pan social et celui de la santé. Dans son intervention d’une heure, il n’a accordé que trois minutes au pan social. Tout son discours traitait des questions du ministère de la Santé.»
Si le leader syndical dit comprendre qu’il est difficile à Guy Patrick Obiang Ndong de satisfaire les deux secteurs de son département, il assure également que ses collègues vivent la même déconsidération au ministère de la Justice. Lors du remaniement du gouvernement du 8 mars 2022, le ministère de la Justice avait en effet lui aussi hérité d’une partie de l’ancien ministère des Affaires, en l’occurrence le pan lié aux Droits des femmes.
Au Synatras, en plus de cette forme d’abandon vécu par les agents, la «une cacophonie qui ne dit pas son nom dans la haute administration» se serait ajoutée à la situation. Les plus hautes autorités sont interpellées.
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