Conforme au projet de digitalisation du système éducatif national, l’application numérique Xgest dédiée à la gestion des données liées, entre autres, aux effectifs et aux résultats des élèves pourrait bientôt être implémentée dans les universités et grandes écoles du pays. L’État, jusque-là client, pourrait également acquérir des parts de la startup qui l’a conçue.

Au Gabon, les résultats de fin d’année scolaire, examens y compris, sont publiés sur trois plateformes numériques, dont l’outil Xgest. © Capture d’écran modifiée/Gabonreview

 

Utilisée par 728 établissements scolaires à travers le Gabon, notamment pour la gestion des notes et la publication des résultats de fin, examens compris, l’application numérique Xgest va-t-elle être également implémentée dans les universités et grandes écoles du pays ? Si rien n’est encore sûr, le sujet était néanmoins au cœur de la séance de travail organisée vendredi 27 septembre avec le ministre de l’Économie numérique, le général Bonjean Rodrigue Mbanza, et son collègue de l’Enseignement supérieur, Pr Hervé Ndoume Essingone. Manager du Groupe Tereza, promoteur de l’application, Parfait Moutsinga est allé présenter aux deux membres du gouvernement l’opportunité de faire confiance à cet outil répondant aux ambitions des nouvelles autorités en termes de réformes dans les secteurs de l’éducation et de l’enseignement.

Si elle gère déjà plus de 327 300 apprenants et près de 27 000 personnels administratifs répartis dans 8 840 divisions pédagogiques sur l’ensemble du territoire national, l’application peut en faire bien plus. C’est, en tout cas, ce qu’assure son propriétaire. «Du point de vue technique, l’implémentation de cet outil dans l’enseignement supérieur ne posera aucun problème. Il suffira simplement d’intégrer l’ensemble des données au nouveau système afin de permettre une meilleure harmonisation», défend Parfait Moutsinga.

L’État bientôt actionnaire ?

Les deux membres du gouvernement pendant de la séance de travail. © D.R.

L’application Xgest devrait permettre, dit-on, de «régler certains problèmes liés au système LMB (Licence-Master-Doctorat) dans tous les établissements d’enseignement supérieur». L’outil permettrait également de gérer la dispensation des cours en ligne dans plusieurs universités et grandes écoles, et d’être renseigné sur le nombre réel des étudiants inscrits au Gabon.

En cela, le Groupe Tereza ambitionne d’être «un champion national de la digitalisation éducative». Pour ce faire, la startup ne cache pas sa volonté de se faire accompagner, y compris par l’État gabonais à qui elle est disposée à céder quelques parts. Le ministre de l’Économie numérique a en effet confié à la presse que l’entreprise souhaite ouvrir son capital à l’État à hauteur de 38%. «Ça permettra à tout le système éducatif national d’avoir un droit de regard sur le dispositif Xgest», espère le général Bonjean Rodrigue Mbanza.

 
GR
 

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