Appelant à la dépolitisation du secteur éducatif au Gabon, la 3e Voie a déclaré le 2 décembre que le gouvernement au service des Bongo tue l’Ecole gabonaise. Elle le soupçonne de vouloir perpétrer l’illettrisme et l’ignorance pour entretenir le sous-développement mental et opérer des abus en toute quiétude.

La 3e Voie le 2 décembre. © D.R.

 

La 3e Voie assure que le secteur éducatif est programmé à une mort certaine, au regard des programmes scolaires qui ne vont plus à leur terme, de la qualité des enseignants qui ne bénéficient plus des stages de recyclage ainsi que du manque criard d’enseignants et salles de classe.

Le parti politique dirigé par Gérard Ella Nguéma, considère que «cette situation laisse apparaître l’infirmité intellectuelle des gouvernants, depuis Bongo père à Bongo fils, spécialistes du pilotage à vue et met à nue l’incapacité de ce régime fossile PDG de 54 ans, à doter notre pays d’une véritable carte scolaire».

«C’est purement pitoyable», s’est ému le président de la 3e Voie qui assure que pour cette rentré scolaire, le ministre de l’Education nationale «n’a pas trouvé mieux que de doter chaque établissement, direction et enseignant confondus de 3 bavettes, 1 bidon de 20 litres, d’un sceau et de 2 balais. Alors que les établissements comptent au bas mot, 24 personnes direction et enseignants confondus». «Comment ces responsables d’établissement et enseignants vont-ils faire pour se partager les 3 bavettes? Vont-ils les porter à tour de rôle ?».

Ce dernier s’est également interrogé  sur la fermeture de certains établissements primaires au profit des établissements secondaires. Pourtant, dit-il, «le gouvernement dans ce secteur a bénéficié d’un prêt de 101 milliards de l’Agence française de développement» qui aurait dû doter ce secteur de 5 050 salles de classe, selon les estimations extrapolées du gouvernement qui estime que la construction d’une salle de classe coûte 20 millions de francs CFA. «Nous tous nous savons que c’est faux», a-t-il lâché.

Priorité aux enfants des riches

«La 3e voie constate que le gouvernement au service des Bongo tue l’Ecole gabonaise, et veut perpétrer l’illettrisme et l’ignorance de la jeunesse pour entretenir le sous-développement mental et opérer ses abus en toute quiétude», affirme Gérard Ella Nguéma qui se demande comment les programmes scolaires seront achevés cette année, avec des élèves qui ont cours 3 fois dans la semaine pour une année académique réduite en deux quadrimestres. «Nous concluons que le PDG et les Bongo sont entièrement responsables de la mort de l’Ecole gabonaise».

Il soupçonne la mise en branle d’«un plan successoral bien huilé contre les enfants de prolétaires». Car, «ils envoient les leurs apprendre à l’étranger pour acquérir de meilleures connaissances et formations dans des conditions optimales leur permettant de succéder à leurs parents aux affaires et perpétrer leur pouvoir sur l’ensemble des Gabonais», assure la 3e Voie qui suggère de dépolitiser l’Education et d’éradiquer le népotisme dans ce secteur.

Par ailleurs, la 3e Voie dénie au ministre de l’Education nationale toute compétence, et soupçonne chez Patrick Mouguiama-Daouda des «ambitions démesurées» soutenues par un «pouvoir mangeur d’enfants», pour sacrifier la jeunesse gabonaise. «Le cumul Enseignement supérieur et Education nationale entre les mains des novices mal inspirés et spécialistes de la Com fait passer le pays du déclin pédagogique à la faillite scolaire, pour nos étudiants et apprenants au moment où les écoles et universités gabonaises sont au plus mal sur tous les plans», a insisté Gérard Ella Nguéma.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Charke dit :

    Ce monsieur n’est pas crédible, il suffit d’un appel pour le gouvernement stop les analyses politiciennes

  2. Mendoume dit :

    Bonjour !
    Il ne serait pas le premier ni le dernier des hommes politiques se disant d’être de l’opposition à changer une fois s’ouvre à lui les portes du gouvernement. C’est hélas notre habitude ! Mais ait l’aimable sincérité de reconnaître en ses dires une part de vérité sur la situation délétère entretenue sur l’école au Gabon envers les enfants des pauvres svp!
    Sinon comment comprendre ce laxisme en plus de 10 ans dans le secteur, tant du primaire, au secondaire qu’au supérieur cher frère ?
    -salles de classe ne sont pas construites pour accueillir le trop plein d’élèves et d’étudiants ;
    -transformation des primaires en secondaire à défaut de construire des classes ;
    -effectif pléthorique ;
    -situation catastrophique de l’unique université publique de la capitale;
    Et bien d’autres, etc.
    Les choses vont mal au bled!

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