Gabon : Jean Remy Yama recouvre la liberté

Après un an et six mois en détention préventive, le président de la Confédération syndicale Dynamique unitaire, Jean Remy Yama, a recouvré la liberté, ce 5 septembre 2023, sous l’ordre du président du Comité pour la transition et la restauration des institutions.

Jean Remy Yama a recouvré la liberté, ce 5 septembre 2023. © D.R.

Chose promise, chose due. Quarante-huit heures après son engagement à amnistier les prisonniers d’opinions, le président du Comité de transition et de la restauration des institutions, Brice Clotaire Oligui Nguema a ordonné la libération du président de la confédération syndicale Dynamique unitaire (DU), Jean-Rémy Yama en détention préventive pour détournement de fonds public, depuis le 2 mars 2022.

Poignée de main entre le Commandant en chef de la sécurité pénitentiaire, le Général Jean Germain Effayong Onong et Jean Rémy Yama à sa sortie de prison. © D.R.

Radié de la fonction publique et veuf, l’ancien enseignant-chercheur au sein de l’Université des sciences et techniques de Masuku, durant son séjour carcéral, n’a pas cessé de clamer son innocence et de prier Dieu de le soutenir, quelles que soient les tribulations par lesquelles il pourra passer, afin d’être toujours digne de la confiance et de l’espérance placées en lui pour la défense des intérêts des travailleurs, des retraités et du peuple.

«Si le pouvoir me persécute et si la persécution s’intensifie à la veille de chaque élection présidentielle, c’est à cause de mon combat, pour la défense véritable des droits de l’homme, des libertés, des intérêts des travailleurs, des retraités et des citoyens. Je ne renoncerai jamais à mes convictions», assurait-il en décembre 2022, derrière les barreaux.

Cet acte fort des autorités de la transition se révèle être un signal des « temps heureux rêvés par nos ancêtres, qui arrivent enfin chez nous». Depuis son incarcération en 2016 à la prison centrale du Gros-Bouquet, Jean Rémy Yama a contracté un virus, l’obligeant à des soins et des contrôles tous les trois mois à l’étranger, étant donné les carences structurelles du système hospitalier au Gabon. Le syndicaliste et membre actif de la société civile gabonaise, a été interpellé le 27 février 2022, à l’aéroport international Léon Mba de Libreville, alors qu’il tentait de se rendre au Sénégal pour y recevoir des soins médicaux.