Après la rencontre avec le ministre de l’Intérieur le 8 février, le maire de Libreville a interdit jusqu’à nouvel ordre la vente de la friperie sur son espace territorial. Les maires des trois autres communes pourraient lui emboiter le pas mais déjà, des sanctions pèsent sur les commerçants de Libreville qui ne respecteront pas cette mesure.

La vente de la friperie est interdite à Libreville. © Facebook

 

Au regard du contexte sanitaire marqué par la progression de la pandémie de Covid-19 et conformément aux récentes mesures prises par le gouvernement, Eugène Mba, le maire de la commune de Libreville a porté, le 8 février, à la connaissance des opérateurs économiques que «la vente de la friperie dans les marchés, les artères et les carrefours de la commune, est strictement interdite jusqu’à nouvel ordre». Si lors d’une rencontre avec le ministre de l’Intérieur à cette même date, ce domaine d’activité a focalisé l’attention, Eugène Mba a sans doute mis à exécution les recommandations gouvernementales. En effet, la friperie couramment appelée « Moutouki », ces vêtements de seconde main importés d’Europe, des Etats-Unis ou encore de la Chine sont considérés comme vecteurs de transmission du Covid-19.

Pour acheter ces habits, rappelle-t-on, il faut fouiller et même se frotter aux autres clients. Ce qui représenterait un risque à plusieurs niveaux. Par conséquent, a prévenu le maire, «le non-respect de cette mesure d’interdiction expose les contrevenants à des sanctions administratives et pénales prévues par les textes en vigueur». Selon Eugène Mba, des missions de contrôle et de vérification de l’application de cette mesure seront effectuées par les brigades constituées de l’Inspection générale municipale, la Direction générale des affaires économiques, l’Unité de police de l’Hôtel de ville et la brigade spéciale de la gendarmerie de l’Hôtel de ville.

De leur côté, les opérateurs économiques qui ont accueilli cette nouvelle comme un coup de massue, craignent une perte sèche pour toute cette filière qui, lors de la l’arrivée de la pandémie dans le pays, avait déjà subi des restrictions. «Même si nous nous attendions à ce qu’il y ait des nouvelles mesures de restriction, on avait quand même grand espoir qu’on puisse continuer vu que dans le pays, il n’a pas été prouvé que la friperie a été une source de contamination du Covid-19», a déclaré Cynthia, une Gabonaise ayant fait de la « frip » son business. «Voilà tout un business qui s’effondre et il n’y a aucune mesure d’accompagnement», s’est-elle attristé.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Qu’est ce qui suscite la peur, le fait de fouiller et se frotter aux autres ou le linge supposé ^être contaminé ?. Amen.

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