Au-delà des raisons officielles contenues dans le communiqué du palais Rénovation à Libreville, Ali Bongo a été invité par son homologue équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le 18 janvier, à s’expliquer sur l’implantation, avec son accord, d’une base militaire espagnole à la frontière entre leurs deux pays. Une initiative que la Guinée équatoriale perçoit comme «une provocation».

Ali Bongo et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le 18 janvier  2023, à Malabo. © Com. présidentielle

 

Derrière les sourires de façade affichés mercredi à Malabo, le très court séjour d’Ali Bongo chez son homologue équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo cachait en réalité une brouille entre les deux pays. En cause : l’implantation d’une base militaire espagnole à la frontière entre le Gabon et la Guinée équatoriale. Une implantation qui aurait été décidée par le Gabon sans l’aval de la Guinée équatoriale.

Capture du tweet du vice-président équato-guinéen. © Twitter

La veille de l’arrivée du président gabonais dans son pays, Teodoro Nguema Obiang Mangue, vice-président de la Guinée équatoriale, a d’ailleurs clairement exprimé son mécontentement sur Twitter : «La base militaire que l’Espagne a créée à notre frontière avec le Gabon est une provocation claire à la Guinée équatoriale, et un prétexte pour envahir notre pays, sous prétexte de protéger les résidents espagnols en Guinée équatoriale.»

Si les officiels gabonais ont évoqué la volonté des deux dirigeants à renforcer leurs relations de coopération, avec la tenue prochaine d’«une Grande commission mixte de coopération», ce sujet pourrait envenimer les rapports déjà tumultueux entre leurs deux pays, notamment sur la question de l’île Mbanié. Toutefois, ayant accueilli le président gabonais à l’aéroport, Teodoro Nguema Obiang Mangue a indiqué dans un autre tweet, diplomatie oblige : «Sa visite dans notre pays est due aux bonnes relations que nous entretenons avec ce pays frère, et la coopération bilatérale qui nous unit»

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. aze dit :

    Alors que les autres renforcent leur propre armée, nous on procède à l’occupation par les multinationales, les armées d’ici et de là et OLAM … de la terre de nos ancêtres.

  2. Mopango dit :

    Que l’insécurité terroriste ne s’implante pas en CEMAC; le 6eme BIMA suffit et suffira pour la  »sécurisation du Gabon » sans l’armée espagnole!!!! !

  3. ACTU dit :

    il est stupide et insultant de penser que le 6eme Bima ..armee coloniale est ici pour proteger nos interets!!!

    Toutes ces armees doivent et vont quitter l Afrique. Nous y travaillons…..

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