Gabon : Grincements de dents au ministère du Travail
Après six mois d’attente d’une discussion franche avec la tutelle, les membres du Syndicat des agents de l’administration du travail (SAAT) sont remontés au créneau ce lundi 10 juillet pour réclamer le paiement de 50 trimestres de primes et des meilleures conditions de travail, y compris au profit des services de l’intérieur du pays.
Ils disent avoir attendu six mois. Aujourd’hui, les membres du Syndicat des agents de l’administration du travail (SAAT) accusent Madeleine Edmée Berre d’observer un «silence coupable» sur leurs revendications visant de meilleures conditions de travail à Libreville et à l’intérieur du pays. Des revendications qui portent, entre autres, sur le paiement de 50 trimestres de primes d’incitation à la performance (PIP). Pour rappel, cette prime a officiellement été supprimée depuis août 2015 à la faveur de l’adoption du Nouveau système de rémunération (NSR). Ce qui n’empêche visiblement pas le secrétaire général du SAAT de continuer d’en réclamer le paiement.
Dans sa déclaration faite ce lundi 10 juillet, Florent Matoumba, inspecteur du travail, justifie également la nouvelle montée au créneau de son syndicat par la réclamation des avancées de carrière ainsi que des conditions décentes de travail pour l’ensemble de ses collègues à travers la dotation en véhicules de service pour les missions de contrôle. «Il s’agit pour nous de voir que les frais de mission des contrôleurs sont versés au départ de toute mission de contrôle ou d’enquête, et de voir que les services centraux et déconcentrés de l’intérieur du pays disposent de moyens de travail suffisants pour éviter des influences indues», explique-t-il.
Sollicitant l’intervention de l’Exécutif pour le rétablissement de leurs droits, les agents de l’administration du travail assurent continuer leur service minimum. «C’est un cri de cœur que je lance pour dire que notre détresse n’a que trop duré, a déclaré le SG du SAAT. Il est inconcevable qu’une administration qui s’occupe du dialogue social lorsqu’il y a des conflits collectifs dans le secteur public et privé ne puisse organiser une seule rencontre pour discuter en vue de trouver des solutions à ses propres problèmes.»
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