Gabon : Eloi Rahandi Chambrier conduit à sa dernière demeure
Décédé le 27 novembre 2020 à quatre jours de son 87ème anniversaire, Marcel Eloi Rahandi Chambrier a été conduit à sa dernière demeure le 12 décembre. Ce grand commis de l’Etat a reçu des hommages mérités parmi lesquels, ceux de l’Assemblée nationale et du président congolais, Denis Sassou Nguesso, qui a salué la mémoire d’un homme ayant travaillé à la consolidation des relations entre le Gabon et le Congo.
Marcel Eloi Rahandi Chambrier a été conduit à sa dernière demeure le 12 décembre et inhumé dans la stricte intimité familiale. De la Polyclinique du Dr Chambrier à son domicile d’Ossengué en passant par l’Assemblée nationale, l’illustre disparu a reçu des hommages «à la dimension de l’homme qu’il aura été».
L’ami de Sassou Nguesso
«Il a travaillé à la consolidation des relations entre le Gabon et le Congo», a déclaré le président de la République du Congo qui l’a qualifié d’ami du Congo mais surtout, d’ami personnel. «Marcel Eloi Rahandi Chambrier était mon ami personnel. Il partait d’ici non pas seulement pour Brazzaville mais aussi pour Oyo. Je me souviens que des discussions que nous avions tous les deux, nous parlions toujours de la construction de l’Afrique», a indiqué le président Denis Sassou Nguesso.
Le disparu et lui se sont connus en 1970. «Il était à cette époque là, l’un des fidèles et principaux compagnons du président Omar Bongo. C’est le président Omar Bongo qui nous a mis en contact ici à Libreville et nous avons gardé ce contact amical, même complice, depuis 1970 jusqu’à ce jour», a révélé le président congolais. «Il a conduit son fils aîné (Ndlr. Barro Chambrier) jusque dans ma famille où il a pris épouse. C’est une vielle relation», a-t-il ajouté disant avoir perdu «un grand ami». «Il laisse un vide. C’est un grand ami, un membre de ma famille que nous venons de perdre».
L’adieu de l’Assemblée nationale
«Ce jour, l’Assemblée nationale, au nom de la Nation toute entière, est réunie pour rendre hommage à une de ses illustres personnalités, mieux encore, un des valeureux fils de notre cher pays, le Docteur Marcel Eloi Rahandi Chambrier», a déclaré le président de l’Assemblée nationale. «Sa vie que je ne saurai résumer, parle d’elle-même, car il fait partie de ces personnalités conçues dans un bois précieux, qui ne pouvait laisser personne indifférent», a renchéri Faustin Boukoubi. «A la suite d’un autre brave fils du pays, que vous rejoignez aujourd’hui, le président Jules-Aristide Bourdes-Ogouliguende, auquel je rends également un déférent hommage, vous avez relevé le défi titanesque de présider la 8e législature de notre institution pour consolider les acquis et ancrer définitivement le Gabon sur le long chemin de la démocratie. Hier encore, vous donniez de votre voix si distincte, pour appeler à la Paix, en toute connaissance de cause, vous qui connaissiez le prix des dissensions sociales», a-t-il ajouté.
«Pour beaucoup d’entre nous dans cette enceinte, Chambrier n’était pas que le président de l’Assemblée nationale de la 8ème législature. Ceux qui le savent reconnaitraient qu’il était pour moi un père», a témoigné Faustin Boukoubi. «Dors du sommeil du juste, cher Papa», s’est ému le président de l’Assemblée nationale.
Le RPM pleure une de ses autorités morales
Marcel Eloi Rahandi Chambrier a aussi reçu l’hommage du parti de son fils, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) qui pleure «une de ses autorités morales». «Le Dr Marcel Éloi Rahandi Chambrier, notre président d’honneur avait la passion du Gabon, une passion dévorante, tenace, qui le conduisait, contre le conformisme ambiant à prendre, parfois, des positions audacieuses et républicaines».
Pour le RPM, l’illustre disparu était un homme au talent remarquable et au caractère extrêmement attachant. Un homme généreux à l’intelligence vive, au tempérament empreint d’humanisme, de volontarisme et de convivialité «C’est à l’aune de votre œuvre immense que nous mesurons l’amour que vous aviez pour notre pays.» En guise d’adieu, le RPM a souhaité à «l’enfant fidèle à ses terres d’Olamba» que la terre de ses ancêtres qu’il a tant aimée lui soit légère.
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Adieu le sage ! Ton franc-parler nous manquera.