Gabon | Coopération : L’ambassadeur de l’Allemagne devise avec Bilie-By-Nze

Actualité oblige, la question de l’étudiant gabonais poignardé en Allemagne où une enquête est ouverte au parquet, a naturellement été abordée ce 10 juin à Libreville, lors de l’entretien entre le ministre gabonais des Affaires étrangères et l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Gabon. Les deux hommes ont surtout abordé les questions de coopération.

Pascal Richter, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Gabon, le 10 juin à Libreville, au sortir de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères du Gabon. © Gabonreview

«La coopération germano-gabonaise est très fructueuse et s’approfondit», a déclaré ce 10 juin, l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Gabon après un entretien avec le ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie-By-Nze. En cette période de crise sanitaire du Covid-19, le diplomate allemand qui n’en veut pour preuve que le projet Cermel (Centre de recherches médicales de Lambaréné), indique qu’un deuxième laboratoire Covid-19 a été créé. «On fait beaucoup de tests. On a déjà effectué plus de 4.000 tests depuis le début de la pandémie. Cela nécessite beaucoup de temps», a indiqué S.E, soulignant que chaque test prend en moyenne une journée. «Il y a trois phases pour chaque test et pour des résultats fiables», a-t-il ajouté.

Pascal Richter, ambassadeur de l’Allemagne au Gabon, le 10 juin à Libreville. © Gabonreview

Avec Bilie-By-Nze, Pascal Richter a également abordé la question de l’environnement. Considérant que le Gabon, en matière de protection de forêt est un leader en Afrique centrale et même au-delà, le diplomate estime que le pays «mérite beaucoup de respect et aussi de soutien». L’approfondissement de la coopération est tout aussi envisagé dans le domaine culturel d’autant plus que le Gabon compte un peu plus de 4.000 élèves apprenant l’allemand dans les écoles tandis qu’il y a un peu plus de 140 étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) inscrits au département germanophone, dédié la langue allemande. «De plus, il y a le domaine économique qui compte pas mal d’aspects. C’est-à-dire, que dans sa totalité il y a une situation très fructueuse et très prometteuse», a signalé le diplomate.

Dans le contexte de la crise sanitaire actuelle et de la situation post-covid-19, avec 26 autres pays de l’Union européenne, l’Allemagne étudie les possibilités d’aider les pays africains, dont le Gabon, à surmonter la crise causée par le Covid-19. «On identifie, dans tous les domaines, les possibilités de coopération. Le ministre Bilie-By-Nze m’a dit que le Gabon est intéressé de s’ouvrir à l’Allemagne et particulièrement avec l’Union européenne et c’est une très belle approche», a informé Pascal Richter regrettant par ailleurs l’agression du jeune gabonais en Allemagne.

L’affaire du gabonais agressé au parquet de Berlin

Le diplomate allemand a été amené à s’exprimer sur l’affaire du gabonais dernièrement agressé en Allemagne. «Nous avons reçu une note verbale de l’ambassade du Gabon à Berlin et nous partageons le choc, la consternation, l’émoi causé par cet acte ignoble», a-t-il fait savoir. Selon le chef de la mission diplomatique allemande à Libreville, une enquête a été ouverte au parquet de Berlin et les autorités compétentes communiqueront dessus.

«De toute évidence il s’agit d’un acte vraiment odieux», a soutenu le diplomate, insistant sur le fait que le parquet fera son travail. «Nous allons partager les résultats le plus vite possible avec l’ambassade du Gabon à Berlin, mais aussi avec le ministère des Affaires étrangères ici au Gabon», a-t-il promis.

Pour l’heure, il n’y a aucune précision sur l’auteur de l’acte mais le diplomate allemand assure que son pays, «très hospitalier», entretient des liens fructueux avec le Gabon. «On a toujours entretenu une relation excellente. Il y a des centaines des gabonais qui ont fait leurs études en Allemagne. A l’heure actuelle il s’agit d’environ 300 personnes qui ont des expériences très positives», a-t-il rappelé, non sans espérer que l’agression signalée soit un cas isolé. «Vu le passé, je ne connais pas de tels incidents. Je suis sous le choc de cet incident comme le ministère à Berlin», a insisté le chef de la mission diplomatique allemande à Libreville.