Alors que les populations font face à la cherté du coût de la vie, les abonnés aux produits Canal+ ont récemment constaté une hausse des prix chez ce distributeur des chaînes de télévision payante. Eu égard à cette situation, la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, a été auditionnée par la Commission de la planification, de l’aménagement du territoire, des infrastructures, des travaux publics, de la communication et de l’innovation de l’Assemblée nationale de la Transition. Au-delà des éclaircissements qu’elle a pu apporter sur les dossiers à l’ordre du jour, elle a appelé à l’annulation de cette hausse des prix chez Canal +.

La situation n’étant pas à aider les populations, Canal+ devrait revoir ses tarifs. © annuem.com

 

Face aux députés de la Commission de la planification, de l’aménagement du territoire, des infrastructures, des travaux publics, de la communication et de l’innovation de l’Assemblée nationale de la Transition, la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, devait apporter, le 19 juin dernier, des éclaircissements sur trois thématiques. En clair, elle s’est exprimée sur la convention liant l’État gabonais à Canal+, sur l’accès à l’information des populations sur l’ensemble du territoire et sur l’augmentation de 500 francs CFA de l’abonnement mensuel Canal+.

Sur ce dernier point, la ministre de la Communication et des Médias a indiqué que cette augmentation, aux dires de l’opérateur, repose principalement sur deux facteurs à savoir : la recrudescence du piratage des contenus de Canal+ et la hausse des coûts des facteurs de production. «L’effet conjugué du siphonnage de la base clients ainsi que l’augmentation des facteurs de production et du coût des autres intrants, auraient mis Canal+ Gabon dans une situation difficile nécessitant l’augmentation de ses tarifs», relève-t-on.

Sauf que la situation n’étant pas à aider les populations qui font déjà face à d’énormes difficultés, en attendant une solution définitive, Laurence Ndong a invité la direction générale de Canal+ «à faire des efforts sur le plan organisationnel, afin que la dernière hausse des prix des abonnements soit annulée».

Pour ce qui est de la Convention liant l’État gabonais à Canal+, le chef du département de la Communication et des Médias a rappelé qu’elle énonce, en son Article 1, les conditions dans lesquelles l’État gabonais autorise Canal+ International à assurer la commercialisation sur le territoire par l’intermédiaire de sa filiale Canal+ Gabon et/ou des distributeurs agrées…

Toutefois, la ministre a fait remarquer que les parties respectivement engagées ont parfois manqué à certaines de leurs obligations contractuelles, notamment celles fixées aux articles 6 alinéas 1 et 4, et l’article 7 pour les obligations de Canal+, ainsi que l’article 13 pour les obligations de la Haut autorité de la communication (HAC). Et à la suite d’une première réunion de mise au point impliquant les acteurs susmentionnés, la HAC est en train de prendre des mesures pour améliorer son dispositif de lutte contre le piratage dans l’audiovisuel à la faveur d’une convention avec l’Arcep -Agence de régulation des communications électroniques et des postes-.

Pour le dernier point reposant sur l’accès à l’information des populations sur l’ensemble du territoire, le ministre de la Communication a présenté le Groupement d’intérêts publics (GIP) issu du consortium entre La Poste SA et Télédiffusion du Gabon. Il permettra la fourniture des services dans les zones blanches, afin d’assurer une couverture universelle globale. L’opération dont la première a déjà touché plus de 25 localités se déroulera en deux phases avant la fin de l’année 2024.  La seconde phase prévoit de même de couvrir 25 localités. Et à terme, la couverture des zones blanches touchera 200 villages.

 
GR
 

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