Gabon : Brainforest expliqué à la Banque mondiale
Le fonctionnement de l’organisation non gouvernementale de droit gabonais qui travaille sur la problématique forêt – environnement dans une double perspective d’appui sur le terrain et de suivi des politiques (Brainforest) a été au menu des échanges, le 8 août, entre une délégation de la Banque mondiale et les responsables de cette ONG.
L’ONG Brainforest a ouvert ses portes le 8 août à une délégation de la Banque mondiale, pour mieux faire connaître sa mission qui est celle d’«informer et d’accompagner les parties prenantes pour une gestion durable et équitable des ressources naturelles du Gabon », mais également de dénoncer les agissements illégaux des parties prenantes au processus de la protection de l’écosystème environnemental.
«La Banque mondiale travaille avec le gouvernement et dans les rapports officiels, tout semble être positif rien avoir avec l’exploitation illégale forestière, minière et autres. Nous souhaiterons donc avoir le point de vue de Brainforest sur ces aspects», a déclaré Georges, un membre de la délégation de l’Institution de Bretton Woods, relayé par le site internet de Brainforest.
Une opportunité saisie par l’équipe de l’ONG pour présenter les défis relevés et les obstacles rencontrés sur le terrain, afin de permettre à leurs hôtes d’observer le contraste entre les rapports officiels du gouvernement et la réalité du terrain. Mais également scruter les mécanismes de soutien que propose la Banque mondiale pour l’accompagnement des organisations de la société civile (OSC) dans leurs différentes missions.
«Nous comprenons parfaitement le fonctionnement de la Banque mondiale. Vous avez dit que la Banque mondiale travaille avec le gouvernement et voilà pourquoi vous vous limitez aux rapports officiels du gouvernement où tout va bien. Mais malheureusement, tout ce qui est dit dans leurs rapports n’est pas forcément vrai. Nous faisons le terrain et nous connaissons la réalité», a souligné le secrétaire exécutif de Brainforest, Marc Ona, estimant que s’il est vrai que la Banque mondiale travaille uniquement avec le gouvernement, il serait également intéressant pour elle d’inclure les OSC.
Au terme de cette visite de travail entre les deux parties, l’équipe de la Banque mondiale a pu se faire sa propre idée sur le problème de transparence sur l’acquisition des permis forestiers; la transparence sur l’exploitation des ressources minières et forestières; l’inapplicabilité de la législation nationale en matière d’exploitation forestière; la corruption; l’inefficacité du problème homme/faune, etc.
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