Gabon : bientôt une étude pour expliquer le manque d’eau dans le Grand Libreville
Avec une partie de l’argent obtenu du prêt accordé par la Banque africaine de développement (BAD) dans le cadre du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (PIAEPAL), le gouvernement envisage de lancer dès mars 2022 une étude sociodémographique du manque d’eau dans les ménages dans les communes de Libreville, Owendo, Akanda et Ntoum.
En 2019, le Gabon a sollicité et obtenu de la BAD un prêt de 75 milliards de francs CFA pour le financement du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (PIAEPAL). En 2021, soit deux ans après l’obtention de ce prêt, selon les estimations de l’institution bancaire, 55% seulement de la population nationale en moyenne disposent d’un accès sûr à l’eau potable. Ce qui ne manque pas d’entraîner des conséquences fâcheuses, y compris dans la réussite scolaire des jeunes gabonais, particulièrement dans les grandes agglomérations.
Pour faire la lumière sur ce phénomène alors que des actions sont en train d’être menées par le ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques en vue de résorber le problème, cette semaine, Gervais Nguema Mba, coordonnateur du projet PIAEPAL, a publié un avis à manifestations d’intérêt en vue du recrutement d’une firme pour la réalisation d’une étude dite «socioéconomique genre». En clair, il s’agit pour le gouvernement gabonais et son partenaire financier de comprendre les raisons du manque d’eau à Libreville et dans les communes environnantes.
Le consultant retenu pour ce projet aura précisément pour mission de faire «l’analyse sociodémographique du manque d’eau potable dans les ménages et les unités de production du Grand Libreville», de procéder à «l’identification des éléments déterminants à la situation du manque d’eau, c’est-à-dire les effets induits ainsi que les pratiques mises en place pour pallier le déficit en eau». Enfin, il devra faire un diagnostic global portant sur les quatre communes.
Cette étude devrait démarrer au premier trimestre de l’année 2022, annonce le coordonnateur du projet PIAEPAL. Celle-ci pourrait durer six mois.
4 Commentaires
Une étude? Arrangement entre amis de l’élite politiques pourri pour s’enrichir avec l’argent de la BAD et du contribuable. Pas besoin d’une étude pour savoir pourquoi il manque d’eau, manque d’investissement, politisation à outrance de l’activité administrative du pays et corruption qui réduisent l’efficacité du travail des techniciens dans le privé comme dans le publique, concentration du pouvoir de décision et d’actions dans les mains d’un groupuscule d’incompétents et d’incultes, dont Ali Bongo lui-même. Les investissements n’ont pas suivi. Au moins si on parlait de l’une évaluation des besoins pour mettre fin à se problème et de l’élaboration d’un plan d’investissement et de financement.
Pour diriger un pays il faut au moins avoir une compétence pour pouvoir transposer certaines techniques et méthode dans l’exercice du pouvoir. Ali Bongo n’a aucune compétence et n’a jamais fait ses preuves dans une administration au niveau ou l’ont traite directement directement au cœur. Apres l’école buissonnière, il a été nommé à de hautes responsabilités par son père sans au préalable savoir à quels genres de problèmes les gens qu’il dirige font face.
Une étude pour une problématique aussi simple qui n’en est pas une. Besoin estimé du grand Libreville 300 000 m3 / jour-Production 240 000 m3 / jour – Pertes dans les réseaux lié aux fuites 50 000 m3 / jour – Résulta déficit en eau 110 000 m3 / jour. Raisons : non investissements de la part de VEOLIA et de l’état ( le plus gros créancier de la SEEG avec 120 Mds environ de dettes) depuis 20 ans. Augmentation de la population du grand Libreville d’environ 5% / an, non entretien du réseau de distribution (fuites). Voilà l’étude est posée reste a ajuster les chiffres s’il y a une erreur….
Merci Gérald. On est sur la même longueur d’onde. Nous avons même un pays qui peut revendre de l’eau à profusion dans d’autres pays. Mais bon !. C’est vraiment la triste réalité. 😥