La Première ministre a annoncé, ce 12 septembre, la suppression du ministère des Travaux publics. La décision est consécutive à la forte dégradation des voiries urbaines du pays. Selon Ossouka Raponda, le chef de l’État a notamment exprimé sa colère par rapport aux lenteurs, constamment observées et dénoncées, quant à la réhabilitation du réseau routier national. Par voie de conséquence, Léon Armel Bounda Balonzi, qui avait la charge de ce département ministériel, se retrouve au chômage.

Léon Armel Bounda Balonzi n’est plus ministre. Son département, les Travaux publics, a été dissout, ce 12 septembre. © Gabonreview

 

Entré au gouvernement en décembre 2019, Léon Armel Bounda Balonzi n’est plus ministre. A travers un communiqué, la Première ministre a annoncé, ce 12 septembre à Libreville, la dissolution du département des Travaux publics, dont Léon Armel Bounda Balonzi avait la charge. «Par décret du Président de la République, Chef de l’Etat, en date de ce jour, le Ministère des Travaux Publics, de l’Equipement et des Infrastructures [est] dissous», a annoncé Rose Christiane Ossouka Raponda.

Cette décision découle de la forte dégradation des voiries urbaines du pays, pour lesquelles le chef de l’Etat a exprimé sa colère par rapport aux lenteurs, constamment observées et dénoncées par lui, dans la réhabilitation du réseau routier national. En plus de ses fonctions de Première ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda se voit ainsi confier le département des Travaux publics.

«Par conséquent, il est créé, au sein de la Primature, un Département en charge des Travaux Publics, de l’Equipement et des Infrastructures. Le personnel du Ministère dissous est mis à la disposition de la Primature», a annoncé la patronne de la Primature.

L’on se souvient qu’en décembre 2020, un an après son entrée au gouvernement, le département de Léon Armel Bounda Balonzi avait été dépouillé des portefeuilles de l’Habitat et des Transports.

Par ailleurs, la dissolution pure et simple du ministère des Travaux publics ne sonne-t-il pas comme un énième aveu d’échec du gouvernement d’Ali Bongo ? Aussi, maintenant que Rose Christiane Ossouka Raponda s’est vu confier les Travaux publics, subira-t-elle le même sort que son ancien ministre si elle n’est pas à la hauteur des attentes ? L’avenir le dira. En tout cas, Ali Bongo veille au grain.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Ces amateurs se croient magiciens. Donc il n’y a pas assez de charge à la primature. La solution ne consiste pas à accumuler des responsabilités par abut d’autorité. Une autorité qui n’est presque jamais synonyme d’autorités. La solution c’est décentraliser, responsabilité, dépolitiser et donner aux gabonais qui le mérite par les compétences et le géni qui leur revient dans les dossiers technique sans que le soutien aux élites du pdg soient une norme. Ceux qui travaillent dure et bien n’ont pas souvent le temps de la politique et surtout pas la politique de suiveurs. Des dirigeants avisés vont dénicher ces grosses têtes pour le travail et rien que le travail.

  2. kombilapagayvesstephane@gmail.com dit :

    Bonjour pour ma part en tant que membre de la société civile le but des lenteurs des travaux routiers c’était dus à l’absence des moyens de dotation des équipements routiers dans l’ensemble de tout le territoire du pays quand Mr Calixte egandji étais dans ce Ministère vous l’avais enlevé de ce poste Ministérielle dite nous qu’elle est le meilleurs ministre dans notre pays là que nous avons vraiment des bons souvenirs de ce dernier

  3. junior dit :

    amateurisme! quant tu nous tiens tu ne nous lâche plus

  4. Gayo dit :

    es amateurs se croient magiciens. Donc il n’y a pas assez de charge à la primature? La solution ne consiste pas à accumuler des responsabilités par abus d’autorité. Une autorité qui n’est presque jamais synonyme de compétences et d’expertise quand il s’agit des pédégistes. La solution c’est décentraliser, responsabiliser, dépolitiser et donner aux gabonais qui le méritent par les compétences et leur géni, la place qui leur revient dans les dossiers techniques sans que le soutien aux élites du pdg ou une quelconque appartenance soit une norme. Ceux qui travaillent dure et bien n’ont pas souvent le temps de la politique et surtout pas la politique de suiveurs ou de mafieux comme celle pratiquée depuis des décennies dans ce pays où les politiciens n’ont pas d’honneur. Des dirigeants avisés vont dénicher ces grosses têtes pour le travail et rien que le travail.

  5. moundounga dit :

    Bjr. C’est vrai que comparaison n’est pas raison mais je cite ici des éléments qui auraient pu aussi entrainer une dissolution de certains ministeres:

    1-L’absence d’eau. Situation insolite même pendant le covid-19. Il a fallut des trésors d’ingéniosité pour alimenter les gabonais pour se laver les mains= pas de dissolution. Aujourd’hui je vous assure c’est pire dans de nombreux quartiers. Il faut partager la nuit vers 3 ou 4h avec les hiboux pour puiser l’eau.

    2- le scandale de pédophilie au gabon. On parle de moeurs donc de la dignité du gaboanais=pas de dissoluton.

    3-le raid policier sur tchaï pour une affaire de « poisson braisé=pas de dissolution

    4-Les proces en cascade des detourneurs de fond public=pas de dissolution.

    5-les désordres sur le foncier(cas de london, lalala et glass)= pas de dissolution.

    -Les TP c’est depuis 50 ans que cela piétine, alors quid du ministre sortant et wikipédia des TP à la PM. Amen.

  6. Paul Bismuth dit :

    Ne croyez pas que cette réformette vous dédouane, M. Bongo. La constitution dit que vous définissez la politique du pays, en concertation avec le gouvernement.

    Du reste, c’est encore vous qui choisissez le personnel politique qui constitue le gouvernement (première ministre et ministres).

    Donc, s’il y a échec de la politique menée, vous devez être en première ligne pour en assumer la responsabilité. Or, voilà plus d’une décennie que vous cumulez les échecs. Si vous aviez quelque honneur, vous éviteriez 2023, à défaut d’abdiquer.

  7. Cela peut être une tromperie. Vous devez vous demander pourquoi l’a-t-il nommé en premier lieu? Oh! Ont-ils fait des vérifications nécessaires? Ou ont-ils simplement nommé des personnes (yes men) qui sont d’accord avec le système et avec la corruption systémique qui peut encore avoir lieu dans ce gouvernement. Néanmoins, cela ne dépeint qu’un très mauvais discernement de la part du président. Comment pouvez-vous placer quelqu’un dans une telle position de leadership et le congédier le lendemain sans consultation, sans chercher à savoir ce qui ne va pas dans son ministère? A-t-il même pensé à l’effet une telle décision peut avoir sur son leadership en tant que président?

    Les projets d’infrastructure, même au niveau local, peuvent être complexes (bureaucraties, corruption, etc.), surtout s’il n’y a pas de contrôle interne efficace et indépendant sur les ressources financières allouées aux différentes tâches des projets. Et si oui ou non les opérations sur les sites correspondent à ces ressources financières pour achever ou répondre aux exigences de ces travaux publics et projets d’infrastructure. Lorsqu’un audit indépendant a été mis à la disposition du publique et de manière transparente, soulignant des preuves de corruption, de mauvaise gestion, d’incompétence, etc., ce n’est qu’alors que des actions ou des mesures aussi drastiques sont prises et justifient donc l’action du président. Dans le cas contraire tout ceci n’est rien d’autre qu’un manque de leadership et un refus absolu de rendre des comptes à qui que ce soit.

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