Un groupe d’une douzaine d’enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo (UOB) a manifesté, lundi 3 avril, devant la Primature dans le but de rencontrer le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze et lui faire part de leur situation. Recrutés entre 2019 et 2021, et n’ayant jusque-là pas été régularisés, ils ne perçoivent aucun salaire malgré quatre ans d’exercice. Leur mouvement a été stoppé net par les éléments des forces de sécurité et de défense postés devant l’Immeuble du 2-Décembre.

Les enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo présentant leur banderole non loin de la primature, le 3 avril 2023. © Gabonreview

14 enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo (UOB) recrutés entre 2019 et 2021, regroupés en collectif ont entamé le 3 avril un mouvement d’humeur devant la Primature afin de faire entendre leur voix. Bien que leur action fût interrompue par les agents des forces de sécurité et de défense présentes sur les lieux, ils ont tenu à faire passer leur message.

«Nous sommes venus ici parce que nous avons déjà interpelé tous les acteurs capables d’intervenir pour faire aboutir nos dossiers. Malheureusement, nous n’avons jamais obtenu gain de cause. Nous sommes venus à la rencontre du Premier ministre pour que lui, patron de l’administration, trouve une solution définitive à notre problème. C’est une revendication légitime», a confié Christian Messe Mbega, enseignant-chercheur au département de Géographie recruté en décembre 2020 avant l’arrêté n°0051 qui va modifier les critères de recrutement du personnel de l’Enseignement supérieur. Ses collègues et lui-même souhaiteraient rentrer en possession de leurs premiers bons de caisse cette fin du mois.

Selon ces enseignants-chercheurs, des démarches ont été entreprises auprès des ministres de l’Enseignement supérieur et de la Fonction publique, mais celles-ci sont restées sans suite. «Nous sommes dans une situation très compliquée du fait que nous sommes en train d’aller à notre 4e année sans salaire ni présalaire, en dépit de notre recrutement et en dépit du fait que nous dispensons des cours depuis au moins 4 ans», a indiqué Kombila Yebe, enseignant-chercheur au département d’Histoire et Archéologie. D’après lui, c’est difficile pour un enseignant-chercheur de se rendre à l’UOB chaque matin en prenant tous les risques possibles, sans un accompagnement de l’État, sans une régularisation des situations administratives. «On n’a pas d’informations sur notre situation administrative, on n’a pas de garantie sur le reste de la procédure et donc on s’est dit que la seule alternative, c’était celle-là afin de faire bouger les lignes», a-t-il indiqué. 

Cette situation concerne les enseignants des différents départements de l’OUB. Il s’agit, entre autres, des départements d’Anglais, d’Anthropologie, du Droit, des Sciences économiques, d’Histoire et Archéologie, de Philosophie…  Après de nombreuses sollicitations et des séances de travail, ils ont pu signer les fiches bleues en décembre 2022.

 
GR
 

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