Le Syndicat national des écogardes du Gabon (Syneg) a décidé d’entrer en grève générale dès le 1er mars 2023, dans l’ensemble du réseau des treize parcs nationaux du pays, ainsi que ses aires protégées. Ces syndiqués réclament l’aboutissement des revendications relatives au protocole d’accord signé en mars 2021.

Les écogardes entrent en grève le 1er mars 2023. © Capture d’écran

 

Les écogardes de l’Agence nationale des parcs nationaux du Gabon (ANPN) sont en colère. L’indifférence affichée par leur tutelle à satisfaire leurs revendications conformément au protocole d’accord signé au mois de mars 2021, soit depuis déjà deux, justifierait leur décision d’enclencher, dès le 1er mars prochain, un mouvement de grève générale dans l’ensemble du réseau des treize parcs nationaux du Gabon ainsi que ses aires protégées. Non sans prévoir d’assurer le service minimum.

«Après, plusieurs négociations avec la tutelle dans l’optique de trouver des solutions aux maux qui minent notre institution, afin d’instaurer un climat apaisé. Le Syndicat national des écogardes du Gabon constate avec regret que la tutelle s’obstine dans le manque de volonté de faire aboutir les revendications, conformément au protocole d’accord signé au mois de mars 2021», déplore le secrétaire général du Syneg, Sosthène Ndong Engonga, dans un courrier adressé à monsieur le secrétaire exécutif de l’ANPN, avec ampliation à la présidence de la République, à la Primature, à l’inspection du Travail et le secrétaire général du CGT-FL.

C’est depuis 2021 que ces gardiens de la faune et de la flore sauvages poussent des revendications. De la grève observée tout le long du mois de mai 2021 à celle qui a été suspendue le 14 janvier 2022, les revendications n’ont pas évolué. Il s’agit principalement du paiement des arriérées de salaire, l’attribution d’une assurance maladie complémentaire et l’audit de l’ANPN. Outre ces demandes, le Syneg dénonce les représailles contre les syndiqués, l’absence des délégués du personnel au sein de l’ANPN, l’absence du statut de l’écogarde, ainsi que le manque de comité de santé et de sécurité au travail conformément aux dispositions du Code du travail, nouveau en République gabonaise en ses articles 252 et 326.

Ce mouvement de grève ne sera pas sans conséquence sur la conservation de la faune sauvage, car les éditions antérieures de cette situation, ont fait le bonheur des braconniers et autres criminels fauniques qui de facto ont pris place sur l’ensemble des 13 parcs nationaux au regard du retrait des écogardes.

Les écogardes sont des paramilitaires placés sous la tutelle de l’ANPN, un démembrement de la présidence de la République du Gabon. L’ANPN gère le réseau des 13 parcs nationaux créés dans le pays en 2002 par l’ancien président de la République, Omar Bongo Ondimba. Ces 13 parcs nationaux, représentent environ 11% du territoire dédié à la protection de l’environnement et la biodiversité. Sauf qu’avec les grèves à répétition des écogardes, les parcs sont laissés à la merci des braconniers, dont la principale cible se trouve être l’éléphant de forêt.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Loozap dit :

    L’Etat devrait repondre à leurs demandes et préoccupations ou au moin les écouteurs et faire une assise d’entente car sans eux nous serons perdus

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