Au regard du retard relatif au paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) qui leur est due, les conditions de travail jugées difficiles et le constat d’une communication quasi-inexistante, les agents du Conseil national de la communication (CNC) sont officiellement entrés en grève le 18 mai courant.

Banderole revendicative et portail clos, le lundi 18 mai 2015 au CNC. © Gabonreview

Banderole revendicative et portail clos, le lundi 18 mai 2015 au CNC. © Gabonreview

 

Alors que la sonnette d’alarme avait été tirée pour la première fois le 14 juillet dernier puis une deuxième fois le 4 mai courant, rien n’y avait fait. Au sein du Conseil national de la Communication (CNC), le statu quo semblait avoir été accepté par tous, aussi bien le président de l’institution que ses plus proches collaborateurs. C’était sans compter avec la détermination des agents qui ont décidé d’entrer en grève le 18 mai courant, fermant les principaux points d’accès aux deux bâtisses abritant l’institution. Motif de la colère des agents, qui ont promis de manifester jusqu’à la satisfaction complète de leurs revendications : «l’absence de communication au sein de l’institution entre le président et ses collaborateurs».

Banderole revendicative, le 18 mai 2015 au CNC. © Gabonreview

Banderole revendicative, le 18 mai 2015 au CNC. © Gabonreview

Le retard relatif au paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP), la mauvaise gestion du budget et des redevances ainsi que les conditions de travail pour le moins difficiles auxquelles sont soumis les agents justifient aussi ce mouvement d’humeur. «Depuis plusieurs mois nous avons multiplié les appels aux président, mais rien ne suit jusque-là. Comment pouvez-vous concevoir qu’une institution comme la nôtre connaît des difficultés de fourniture en eau, en matériel de bureau, en plus des difficultés de transport, à cause des véhicules immobilisés pour un simple problème de batterie ?», s’est interrogé, M. Mintsa, non sans relever que des trois catégories d’agents employés au CNC, ceux payés sur fonds propres ne bénéficient d’aucune couverture sociale, bien que travaillant sous contrat depuis 2006. En conséquence, ils ne pourront prétendre à une pension au moment de leur retraite.

Pour les agents grévistes, «l’émergence est en danger au CNC». Ils exigent donc le paiement immédiat des 30% de salaire des mois de janvier à mars de l’année courante, et le paiement de la totalité du mois d’avril 2015. De même, ils attendent des clarifications sur les modalités de paiement de la PIP, et une harmonisation de la prime interne. «Il est difficilement acceptable que de tels écarts continuent d’exister au sein de l’administration. C’est de l’injustice. Quand des certains touchent plus d’un million de prime celle d’autres sont revues à la baisse», s’est indigné le président du collectif des agents du CNC.

 

 
GR
 

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