La rencontre avec leur ministre s’étant soldée par un échec, les agents du ministère des Mines ont décidé, le 22 avril courant, de durcir leur mouvement de grève.

La banderole des grévistes à l’entrée de l’immeuble du 2-Décembre. © Gabonreview

 

La grève illimitée entamée au ministère des Mines, le 19 avril, est montée d’un cran, le 22 avril courant, les négociations s’étant avérées infructueuses. Selon le président du Syndicat des professionnels des mines (Sypromines), le ministre des Mines a tenté de leur expliquer les démarches entamées pour l’aboutissement de leurs différentes requêtes. Disant fonder son opinion sur les «explications approximatives» de leur interlocuteur, Chen Sylvestre Mezui m’Obiang affirme que Rufin Martial Moussavou semblait ne pas maitriser les contours du dossier. Dès lors, il a fallu faire la genèse du mouvement, comme pour tenter de «mettre tout le monde sur la même longueur d’onde».

A l’endroit du ministre des Mines et de l’Industrie, le président du Sypromines a rappelé toutes les réformes menées avant son arrivée. Le syndicaliste a fait savoir que l’administration des Mines avait été phagocytée par celle du Pétrole, pour la gestion de divers avantages, acquis et primes. Ce qui aurait, à la suite de nombreuses récriminations, abouti à la publication d’un arrêté en 2012 scellant le divorce des deux administrations.

Sur le fondement de ces explications, le ministre des Mines aurait décidé de faire appliquer la loi, demandant aux agents de procéder aux vérifications d’usage auprès de la Caisse de dépôt et de consignation (CDC), où les versements devraient être effectués. Bien avant, il leur avait demandé de prendre attache avec le secrétaire général du ministère des Mines, qui leur a malgré tout fait dire qu’ils ne pouvaient être informés de la gestion des comptes du ministère. Mieux, le même secrétaire général aurait porté à la connaissance des agents que tout ce dont ils pouvaient bénéficier, c’est la publication, dans les tout prochains jours, d’un nouvel arrêté.

Il n’en fallait pas plus pour que les agents décident de durcir leur mouvement, en arrêtant toutes les activités jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications. Par ailleurs, ils n’ont pas manqué d’indexer le directeur général des Mines de 2012, le secrétaire général de la même année, ainsi que le ministre de 2012, les accusant d’être à l’origine de leur «souffrance». A leurs yeux, ces différentes personnalités n’ont pas fait appliquer les dispositions du décret instituant les diverses primes.

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga

 
GR
 

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