France : Gidéon Ekomo Ondo retourne en rétention administrative

Le jeune gabonais de 18 ans en passe d’être reconduit au Gabon est retourné au centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu, le 9 juin dernier.

À côté du député Michel Larive, un plusieurs dizaines de militants de la France Insoumise, du Parti communiste, Comité ariégeois inter-mouvements auprès des évacués (CIMADE), SOS Méditerranée qui ont exprimé leur incompréhension et leur indignation. © MLD09

Un nouveau rebondissement qui rend de plus en plus difficile la présence de Gidéon Ekomo Ondo sur le sol français. A peine cinq jours hors du Centre de rétention administrative de Cornebarrieu, où il a pu retrouver sa liberté et sa famille domiciliée à Pamiers sur décision du juge des libertés du tribunal de Toulouse, que le jeune lycéen de Joseph-Marie Jacquard de Lavelanet s’est vu de nouveau délivrer un ticket retour pour le CRA.

Selon nos confrères du journal français la Dépêche, alors que sa libération avait été ordonnée la semaine dernière, la préfecture de l’Ariège, déterminée à faire aboutir son projet d’éloignement du jeune gabonais de 18 ans, de ses parents (mère, frères et grand-mère) établis avec lui dans le petit département français de la région Occitanie, a fait appel de cette décision le 3 juin, et a eu gain de cause.

Le jeune gabonais qui est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français depuis le 27 juillet 2021, est parti du Gabon il y a 4 ans alors qu’il était encore adolescent. En 2018, l’administration préfectorale l’a considéré comme résidant en France et lui a de ce fait délivré une carte de circulation pour mineur étranger valable du 21/11/2018 au 05/06/2022. Il a suivi les trois années de collège et par la suite a passé la première année du secondaire et est inscrit pour l’année 2021-2022 au BAC professionnel logistique.

Selon le rapport annuel de cinq associations qui interviennent au sein des CRA, la France, premier pays européen à délivrer des obligations de quitter le territoire français, a enfermé 42 353 personnes en situation irrégulière dans l’attente de leur expulsion en 2021.