Le trafic du bois, la corruption, les rétrocommissions ou encore l’aliénation des taxes, génèrent chaque année 200 milliards de francs CFA dans le secteur des forêts. Tel est l’un des enseignements d’une réunion entre les opérateurs économiques du secteur et la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), le 2 décembre à Libreville.

Selon la CNLCEI, les pratiques et activités illégales génèrent 200 milliards de FCFA par an dans le secteur des forêts. © forestsnews.cifor.org

 

En prélude à la journée nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, le 9 décembre, le secteur des forêts était au cœur d’une réunion regroupant plusieurs entités économiques et judiciaires, le 2 décembre à Libreville. A l’initiative de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), cette séance de travail a permis de révéler que ce secteur d’activité laisse échapper 200 milliards de francs CFA chaque année du fait du trafic du bois, la corruption, les rétrocommissions ou encore l’aliénation des taxes.

Selon le président de la CNLCEI, cette réunion visait à trouver les voies et moyens pour limiter la corruption et autres pratiques illégales dans le secteur des forêts. «Il s’agissait de faire un état des lieux, faire des constats, identifier les risques et nous amener à faire des recommandations coercitives pour que de telles errements ne se reproduisent plus à l’avenir», a confié Nestor Mvou sur Gabon 1re. Des sanctions auxquelles vont s’exposer les opérateurs économiques corrupteurs, mais également les agents de l’administration des Eaux et Forêt.

En effet, a reconnu Ghislain Moussavou, directeur général des Forêts, «il est clair que nos agents sont énormément exposés aux risques de corruption aussi bien sur l’émission de documents qui autorisent l’exploitation que sur le contrôle». Par ailleurs, l’administration se bat avec ses armes pour limiter les mauvaises pratiques dans le secteur. «Nous faisons des missions conjointes pour mutualiser les moyens avec les administrations en charges des forêts, écosystèmes aquatiques et même les forces de défense et de sécurité», a confié le directeur général de l’Environnement.

«Cela permet d’aboutir à la multiplicité de compétences et acteurs qui limite l’inter-échange directe entre un opérateur et un seul agent sur le terrain», a ajouté Stanislas Stephen Mouba. Au-delà du phénomène de la corruption, cette réunion a permis de mettre en lumière d’autres maux minant le secteur : l’insuffisance des effectifs et des moyens de contrôle, ainsi que les risques sécuritaires dans les forêts et parcs nationaux.

 
GR
 

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