Le rôle des policiers aussi bien dans le scandale des commerçantes dénudées que dans la mort suspecte de Béranger Obame Ntoutoume a amené le commandant en chef des forces de police nationale à rappeler ses hommes au respect de leurs missions.

Jean-Clotaire Oyé Nzué, le commandant en chef des Forces de police nationale. © gabonactu.com

Jean-Clotaire Oyé Nzué, le commandant en chef des Forces de police nationale. © gabonactu.com

 

Visiblement excédé par l’affaire des commerçantes dénudées de l’ancienne Gare routière et par la mort suspecte du jeune Béranger Obame Ntoutoume, le commandant en chef des forces de police nationale a remonté les bretelles, en fin de semaine dernière à Libreville, à ses troupes. «Il s’agit de deux faits qui nous interpellent et ont abondamment défrayé la chronique et l’actualité, suscitant d’une large frange de l’opinion publique des sentiments de stupeur, d’indignation et de révolte, à tort et à raison», a-t-il martelé d’entrée de jeu, déplorant que «l’image de la police gabonaise (soit) écornée par (leur) gestion de ces deux affaires». Estimant que la police doit redorer son blason, trop longtemps terni, il a rappelé à ses hommes que «la protection de l’ordre public et la garantie de la sécurité de la population sont des missions essentielles sans lesquelles aucun projet de société n’est viable».

Face à la gestion par la police de ces deux affaires, Jean-Clotaire Oyé Nzué a demandé à ses hommes de réfléchir à leur rapport aux usagers. «Je vous recommande, qu’au-delà des exigences déontologiques, nos valeurs de service public nous imposent de prendre bien d’autres initiatives dans le domaine des relations entre la police et la population, notamment à l’occasion des patrouilles ou interventions sur la voie publique», a-t-il asséné, rappelant au passage que «l’ordre républicain doit être   protégé dans le strict respect des libertés publiques et de la déontologie».

Pour rappel, le 14 octobre dernier, des commerçantes exerçant à l’ancienne Gare routière de Libreville s’étaient mises en petites tenues pour dénoncer les violences policières dans les marchés. Après quoi, une vidéo les montrant complètement dénudées, menottées, descendant d’un camion de police dans l’enceinte de la préfecture de police de Libreville avait circulé sur la toile. Le 1er novembre dernier, Béranger Obame Ntoutoume, vendeur à la sauvette, excédé par les tracasseries policières, s’était immolé dans la même enceinte. Seulement, aux dires de ses proches, il aurait été brûlé par les forces de police en même temps que sa marchandise.

 

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Inch'allah dit :

    Que le chef de la police nous rappelle les vraies missions de la police
    -Est ce les controls ,dont les fins sont l’extorsion des usagers?
    -Est l’abus de pouvoir?
    -est ce les menaces ?
    -Est ce l’impunité?
    -etc????
    Car les bangandos continue de régner en maître aussi bien la nuit que le jours sous l’incapacité de nos « vaillants  » policier à ne fut ce que courir !
    Les taxis…a force de pointer les 2000 colos et 5 colos, on laisse même filer des assassins, des glacières d’organes, des sans papiers , et pourquoi même pas des terroriste !!! le nord du Cameroun n’est pas loin surtout que plus poreuse que nos frontière la passoire serait efficace!
    Dieu est pitié de vous …..et de nous qui décidons d’encaisser sans rien faire !

  2. Le citoyen libre dit :

    Quel est la mission de la police et de la justice d’ALI Bongo ?
    Tous les jours nous les voyons à Port-Gentil entrain de braquer les automobilistes.

    • africanostra dit :

      Est ce la police d Ali Bongo ou la police de l état gabonais? Arrêter de faire l amalgame. Ce qu’ il faut savoir c est que l on nomme un chef et c est à lui de faire appliquer les lois et règlements. Et le chef ce n est pas seulement le commandant en chef mais tous ceux qui dans l administration ont une petite parcelle de pouvoir. Quand chacun prendra conscience de son rôle dans la société alors les choses commenceront a changer. Ne demander pas à seul homme même s il est la plus haute autorité de l état de descendre à la gare routière pour surveiller des policiers véreux. Que ce soit lui ou un autre, les problèmes seront toujours les mêmes.
      Au USA, en France ou ailleurs, tous les présidents qui prennent le pouvoir sont confrontés aux mêmes difficultés (chômage,délinquance,etc). Et chacun d’eux essais de résoudre ces problèmes comme il le peut en adoptant des stratégies bonnes ou mauvaises.
      Ne pensez pas que ceux qui prendront le pouvoir demain viendront avec une baguette magique et feront disparaître tous ces maux qui minent toute la société humaine.
      Réfléchissons avant de venir déverser notre bile sur quelqu un sous prétexte qu’ on ne l aime pas. L impartialité dans une société dans le traitement de l information ou dans la critique doit être de mise.

      • alveo dit :

        Je vous réponds simplement en disant que lorsque la tête est malade, le corps ne peux fonctionner.Ali est la tête et le reste le corps. Vous verez que si cette tête venait à être remplacé par une qui tuera le clientélisme, l’affairisme, le népotisme, et tous les maux qui affaiblissent notre pays depuis 40 ans, les crimes, certes ne prendront pas fin mais diminueront.,

  3. Elvis dit :

    Tout ceci n’est que du vent. Tous les racketteurs disséminés dans Libreville s’attendent à ces discours qui n’engagent que celui qui les prononcent. La preuve en est que malgré les COCHEFS qui se sont succedés, la pratique reste la même: racketter le maximum de gabonais. Il n’y a pas de policiers au Gabon, rien que des contrôleurs de papiers et des agents de défilés du 17 Août ayant parfois des difficultés de lecture élémentaires. La preuve, combien d’auteurs de crimes rituels aux arrêts? Combien d’imams extrémistes et dans quels mosquées au Gabon? Combien de criminels financiers aux arrêts (MAPAKOU et le reste)?

  4. AG dit :

    Pourquoi nous étonnons-nous de voir les policiers s’adonner au racket?
    Pourquoi pensons-nous le rôle des policier est d’assurer la sécurité des biens et des personnes?
    Pourquoi demander aux policiers d’arrêter des bandits quand ils l’ont été eux-mêmes?
    La question à se poser ici est de savoir comment la police fait-elle pour recruter des personnes qui ont été auteurs de vols, braquages et crimes en tous genres sans enquête de moralité?

  5. Mats dit :

    Où est donc passée notre chère armée en or? L’insécurité grandissante au Gabon n’est plus l’affaire de la police, elle seule. Que je sache la police ne contrôle pas nos frontières? Elle est jusqu’alors urbaine même si elle incorpore dans sa gestion la fameuse Direction Générale de la Documentation et de l’Immigration (DGDI). Ce sont eux qu’on trouve à l’Aéroport pour le contrôle des Passeports. Rien que ça? Il faut expliquer en long et en large les missions de ce service sur le plan national. Que font-ils? Où opèrent-ils en dehors de l’Aéroport et les bureaux très rentables de la zone industrielle (Cartes de séjours=véritable manne financière; passeports à 50.0000frs pièce etc). Il faut une véritable police nationale car l’immigration est entrain de nous étrangler au plus haut point. Une véritable police nationale dont la présence est effective à nos frontières. Sur ce plan précis de l’immigration clandestine, l’échec est total pour nos gouvernants actuels. Les différents « plans nguénés » qu’on met en place de manière sporadique peuvent être une solution pérenne pour peu qu’ils soient déployés sur les principales routes des candidats à l’immigration clandestine au Gabon. Au risque de tout mélanger, le Gabon court un gros risque avec l’arrivée massive des musulmans sur son sol. Une autre Centreafrique est entrain de naître chez nous; sous nos yeux ébahis. Le Gabon n’est pas une terre musulmane et est entrain de le devenir. On nous l’impose comme ça; sans demander notre avis, et avec ça de nouveaux modes de vie et de fonctionnement. Il n’est peut-être pas trop tard pour éviter la cacophonie!

  6. Bukulu bu ngani dit :

    Le Commandant en chef de la police actuel est amnésique ou quoi? Souvenons-nous, dès sa prise de fonction, il avait pris certaines mesures comme, entre autres:
    – les policiers affectés au contrôle routier devaient porter des badges d’identification portant leur matricule
    – des équipes de l’inspection de la police pourraient passer de manière discrète, avec des caméras embarquées, pour filmer les faits et gestes des agents en poste.
    Pour ne parler que de ces 2 points, les a-t-il déjà mis en pratique et quelles conclusions peut-il en tirer?
    C’est facile de faire dans la com en demandant à chacun de se mettre devant ses responsabilités sans fixer chaque agent sur ce qu’il attend de lui. Est-ce pour autant que le rackett, les contrôles inopinés et intempestifs vont disparaître? Dans quelques mois, après une autre « affaire » imputable aux agents de police, il reviendra à nouveau mettre les agents devant ses responsabilités et le cycle va recommencer. Je ne crois pas une parole de ce qu’il a dit. Ce sera toujours pareil.

  7. Marcel Djabioh dit :

    Ce garçon ne s’est pas immolé. il a plutôt été immolé. Voici son propre récit des faits, relaté par mère qui l’aurait entendu de sa propre bouche au CHU de Libreville, en présence du Procureur de République près le tribunal de grande instance de Libreville.
    https://www.youtube.com/watch?v=DfKEdfEHYAg

  8. Mats dit :

    Il faut une véritable police gabonaise. Une police qui serait proche des us et coutumes des bantous que nous sommes. L’expérience nous enseigne que chaque fois que le Bantou librevillois a essayé de calquer, dans quelque domaine que ce soit, le mode de fonctionnement occidental et français à l’occurrence, dans la société gabonaise on a vite fait de le rappeler à l’ordre et au fonctionnement bantou. Quand vous allez dans n’importe quel marché de Libreville, la commerçante gabonaise a toujours appelé le policier gabonais « son fils » ou sa « fille » quand c’est une femme. C’est systématique. Et la phrase qui suit après c’est « ta mère se débrouille ». Avec ça, l’agent public ne sait plus s’il faut sévir en appliquant sévèrement la loi où se compromettre et être taxé de laxiste. Ce laxisme se reflète dans ce que tous nous appelons le racket qui, la plupart des cas, est un arrangement entre le taximan maintes fois pris en flagrant délit de fraude fiscale; sans parler évidemment du petit détaillant de la rue qui travaille au noir et qui par conséquent n’a aucun titre de commerçant! Voilà un secteur très délicat à organiser au Gabon, notre cher Pays: le commerce! C’est un véritable casse-tête chinois où l’informel règne en maître absolu et où aucune loi n’est observée. Dans ce méli mélo, eh bien, chacun veut trouver son compte! Il est urgent de mettre la main dessus pour y apporter une réglementation définitive. En entendant que cela se fasse, l’Etat, s’il en existe un, doit réparer les torts commis auprès de ces femmes qui « se débrouillent » pour manger et faire manger leurs enfants et auprès de ce jeune étudiant qui est décédé à la fleur de l’âge et dans l’exercice d’une activité qui n’était pas la sienne. La fameuse jeunesse sacrée dont une frange se livre à des activités avilissantes juste pour « s’en sortir ». Le mutisme de cette même jeunesse depuis que cette histoire a commencé est tout simplement ahurissant!

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