Football : La sourde colère des joueurs
L’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG), s’offusque de ce que la question des salaires de ses adhérents n’ait pas été réglée avant le démarrage du championnat.
Acteurs majeurs du championnat national de football, les joueurs auraient-ils été floués par leurs clubs et la Ligue nationale de football (Linaf) ? Oui, à en croire l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG), qui estime avoir été ignorée dans le cadre du lancement du championnat national de football, le 28 mars dernier. Selon la structure associative, «la Linaf dans ses dernières conférences de presse expliquait que le championnat a pris autant de retard parce que le gouvernement n’avait pas encore donné la subvention». Or, avant la reprise du championnat, «la première mission de la Linaf était de payer les arriérés des salaires des joueurs de la saison écoulée (2013-2014) soit 400 000 francs (salaire minimum pris en charge par le gouvernement) multipliés par les 5 mois», poursuit un responsable de l’ANFPG, ajoutant que les clubs étaient chargés de payer le surplus selon le salaire mensuel fixé dans le contrat de travail de chacun des joueurs.
Selon l’ANFPG, cette condition n’a nullement été remplie. «Nous constatons avec tristesse que dans la subvention donnée par le gouvernement, le minimum salarial des footballeurs ne s’y trouve pas», déplorent ses responsables. Du côté de la Linaf, en accord avec les présidents de clubs, on explique que cette subvention, encore appelée variable, est «la somme des primes de classement des clubs pour la saison écoulée». En gros, cet argent servira au fonctionnement des clubs durant la première phase du championnat, notamment s’agissant du transport, de l’hébergement et de la restauration. Désabusés, les joueurs estiment ainsi que «le championnat n’a pas pris tout ce retard parce que les joueurs n’étaient pas payés et que leurs situations n’étaient pas réglées mais parce que les clubs voulaient les subventions pour couvrir leurs charges». D’où leur désarroi, d’autant plus que la reprise du championnat s’est faite sans leur avis.
Une issue qui traduit un constat déploré par l’ANFPG trois semaines avant le lancement du championnat : «Aujourd’hui, il n’existe aucune règle qui régit les relations entre les clubs, la Fédération et la Linaf. Chacun fait comme il veut». L’association n’entend certainement pas en rester là car elle a été mise en place dans un but bien précis : imposer une charte du football gabonais, et donc aider les joueurs à avoir des droits et à les faire valoir. Affaire à suivre donc…
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