Gabon-Maroc : Biendi Maganga Moussavou et Abdellah Sbihi parlent agriculture

Le Gabon ambitionne de réduire ses dépenses en matière avicole, la volaille étant la denrée d’origine animale la plus consommée dans le pays. Au cours d’un entretien avec l’ambassadeur du Maroc au Gabon, Abdellah Sbihi, le ministre de l’Agriculture a sollicité l’aide du Maroc qui se positionne comme un exemple dans le secteur.

Abdellah Sbihi et Biendi Maganga Moussavou lors de la rencontre. © D.R.

Le 29 octobre, l’ambassadeur du Royaume du Maroc au Gabon, Abdellah Sbihi, a été reçu par le ministre de l’Agriculture, de l’élevage de la pêche et de la sécurité alimentaire, Biendi Maganga Moussavou. Cette rencontre leur a permis d’évoquer la coopération bilatérale entre les deux pays et d’identifier les moyens à mettre en œuvre pour la développer davantage.

Le ministre a souhaité bénéficier d’un soutien du royaume du Maroc dans le secteur avicole. Séance tenante, Abdellah Sbihi a contacté le président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) du Maroc, «pour la mise en place des jalons d’un partenariat avec la proposition d’une visioconférence le 2 novembre, afin d’inciter les investisseurs marocains à s’implanter dans le domaine au Gabon».

Abdellah Sbihi et Biendi Maganga Moussavou après la rencontre. © D.R.

Le ministre de l’Agriculture souhaite que la filière avicole soit boostée afin de baisser les importations et disposer d’une offre locale plus attractive, moins onéreuse et de qualité. Selon Biendi Maganga Moussavou, le Maroc se positionne comme un exemple en Afrique dans ce segment. «Je discutais tout à l’heure avec le président de FIsa du Maroc, Youssef Alaoui, qui me rappelait que pour qu’ils arrivent au Maroc à développer la filière poulet de chair ou la filière poule pondeuse, ils ont dû fermer leur marché», a-t-il dit. «Au Maroc il est interdit d’importer du poulet surgelé. Et plusieurs pays interdisent le poulet surgelé parce qu’ils veulent promouvoir l’élevage de poulet de chair chez eux», a-t-il ajouté. D’où la nécessité d’en produire localement.

Abdellah Sbihi et Biendi Maganga Moussavou ont également abordé la question de l’investissement dans le secteur agricole. L’ambassadeur du Maroc a mis en relief le soutien qui pourrait être accordé aux jeunes qui cherchent des niches dans «ce secteur vital de l’économie, en citant l’exemple du Fonds d’investissement marocain AFA qui est constitué de jeunes marocains implantés à Libreville avec un projet pilote(…) qui est appelé à investir davantage à Franceville». Le diplomate marocain a promis de ne ménager aucun effort pour faire du Gabon le hub économique des entreprises marocaines dans la région.