Alors que l’opération d’enrôlement biométrique s’est achevée il y a bientôt 10 mois, le président de la République espère que le fichier d’état-civil sera disponible dès le mois de novembre prochain.

Opération d’enrôlement biométrique. © D.R.
Opération d’enrôlement biométrique. © D.R.

 
Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, et de la Décentralisation est sous pression. Au cours d’une récente rencontre, il s’est quelque peu fait admonester par le président de la République. Motif ? La lenteur enregistrée dans l’élaboration finale du fichier d’état-civil, toujours pas livré 10 mois après la clôture de l’opération d’enrôlement biométrique. Si Guy-Bertrand Mapangou n’a en réalité pris connaissance du dossier que récemment, sa principale mission est désormais de présenter au plus tôt les conclusions des travaux confiés à la société française Gemalto. «Ce dossier connaît un certain nombre d’écueils qui sont faciles à élaguer», s’est-il justifié au terme de la rencontre.
Pour surmonter ces écueils, le gouvernement ne dispose que d’un mois. Ainsi, dès novembre prochain, un fichier biométrique centralisé, qui présentera toutes les informations relatives à l’élaboration d’un fichier électoral fiable, ainsi que les documents d’identité des individus s’étant fait enrôlés, doit être disponible. D’autant plus que, a relevé Guy Bertrand Mapangou, «l’état-civil est très important car étant la matrice de toutes les listes de l’Etat». Aussi, a-t-il promis de «travailler sur tous les dossiers y relatifs. Aussi bien sur le cadre juridique que technique, avant d’arriver à la confection d’autres registres inhérents à l’aspect foncier ou social du projet». Une bien lourde mission dont l’issue positive est loin d’être probable, au regard du retard accusé depuis le lancement dudit projet et le manque d’organisation qui caractérise ses principaux gestionnaires. De même, s’interroge-t-on, si le fichier biométrique n’a pas été livré 10 mois après la clôture de l’opération d’enrôlement, comment peut-il l’être en moins d’un mois ? Sera-t-il fiable ? Rien n’est moins sûr.
Pour rappel, ainsi qu’il est visible sur le document officiel présentant le projet, le ministère de l’Intérieur avait lancé́ un programme d’identification biométrique connu sous le nom IBOGA (Identification biométrique officielle au Gabon). Le but dudit programme était de «moderniser l’état-civil» et «fiabiliser le fichier électoral et les documents d’identité du pays». Aussi, avait-on dit que les données recueillies au terme du projet serviront à l’élaboration d’un «registre maitre» nécessaire à la mise en place d’un centre national d’état-civil, la délivrance de documents authentiques et de nouveaux documents d’identité sécurisés, conformes aux standards internationaux, tout en prévenant la fraude à l’identité.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. La Fille de la Veuve dit :

    Sinon, il ne sera pas possible d’actualiser l’acte de naissance d’Ali Bongo en vue de 2016… Car en procédant à l’élaboration de ce nouveau fichier d’Etat civil, on pourra créer un nouvel Ali Bongo, avec un acte de naissance biométrique tout neuf et les Opposants, jaloux qu’ils sont comme Bengone Nsi et les autres, ne viendront pas casser les pieds au peuple avec leur histoire de faux acte de naissance établi au 3ème arrondissement de Libreville le 09 mais 2009, soit moins d’un mois avant l’annonce officiel du décès d’Omar Bongo….
    …. On se connaît !

  2. hurricane dit :

    Je me rappelle à l’époque du père,un jeune gabonais étudiant en France avait fait une présentation notre ambassade concernant ce sujet.Mais l’ambassadeur de l’époque et son équipe avait dit que le Gabon n’avait pas besoin de cela.Et aujourd’hui comme un coup de bâton magique,vous voulez précipiter les choses. Vous me faites rire quoi,c’est vraiment la « cigalecité » dans ce pays.
    un pays comme le Burkina est arrivé a le faire mais au pays de la cigale n’étant pas nombreux,sommes incapables de le faire.Quel pays!

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