La Cour d’appel judiciaire de Libreville a rendu le 13 juin sa décision sur l’affaire des faux passeports. Aucun des cinq prévenus ne parvient à éviter le coup de masure de l’appareil judiciaire. Chacun selon son degré d’implication est reconnu coupable selon les faits qui lui sont reprochés et écope d’une amende.

Pour établissement de 120 faux passeports, Junior Thierry Otsobogo recouvre la liberté, ses complices poursuivent leur séjour en prison. © Gabonreview

 

Les Maliens Mamadou Konaté et Konaté Alhassane, les Libanais Chehab Abagha Abbas et Georges Ondo Ekia Adèle, ainsi que le Gabonais Junior Thierry Otsobogo, capitaine de police et chef de service passeport à l’époque à la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI), placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, depuis le 4 décembre dernier, ont été fixés sur leur sort ce 13 juin par la Cour d’appel judiciaire de Libreville.

Cette juridiction de droit commun, chargée de statuer sur les recours formés contre les décisions rendues par le tribunal correctionnel, a condamné pour complicité de faux à 24 mois de prison dont 8 mois avec sursis et 3.000.000 FCFA d’amende, le capitaine et ancien chef de service Passeport à la DGDI, Junior Osobogho. Reconnus coupables de faux et usage de faux, les Maliens Mamadou Konaté et Konaté Alhassane, les Libanais Chehab Abagha Abbas et Georges Ondo Ekia Adèle ont été condamnés à 10 ans de prison ferme et une amende de 6.000.000 FCFA.

Cependant, Abbas Abagha Chehab, le seul qui n’avait pas encore la nationalité gabonaise dans cette affaire, écope également d’une expulsion du territoire gabonais au terme de sa peine de prison avec une interdiction de séjour au Gabon. Quant au capitaine Junior Osobogho, il s’en sort plutôt bien, le mandat de dépôt datant du 4 décembre 2020, sa peine a expiré le 4 avril 2022, il a donc passé deux mois de plus que sa peine en prison.

Les quatre indélicats et le capitaine de police avaient été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, depuis le 4 décembre 2020, pour soupçon d’établissement de 120 faux passeports à partir de faux documents d’état civil. Ils entretenaient un réseau illicitement très actif entre 2016 et 2020.

 
GR
 

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