Exigence de l’opposition à participer à la mise en œuvre de la biométrie
L’opposition gabonaise, par le biais de la Coalition des partis politiques pour l’alternance (CPPA), a sommé le gouvernement, le 22 mai à la faveur d’une conférence de presse au siège du CDJ, de mettre en place une commission tripartite opposition-majorité-société civile, qui devra prendre part à chaque étape de la mise en œuvre du programme de la biométrie.
Jules Aristide Bourdes Ogouliguende du CDJ, Luc Bengono Nsi du MORENA, Victor Alain Eya Mvey du Morena Unioniste, Auguste Nguembhyt du PGP, Zacharie Myboto de l’UN, et Jean Marcel Malolas de l’URDP. Ils étaient donc six, les leaders de l’opposition gabonaise, regroupés au sein de la Coalition des partis politiques pour l’alternance, à exiger du gouvernement la mise en place d’une commission tripartite opposition-majorité- société civile afin d’arrêter les termes de mise en œuvre de la biométrie pour les prochaines élections.
«L’électeur gabonais ne veut plus se faire flouer à chaque élection, il ne veut plus aller voter pour un pouvoir qui ne tient compte ni de ses choix, ni de ses aspirations, d’où la grande désaffection pour les consultations électorales. C’est pourquoi, les partis politiques de l’opposition, membres de la CPPA militent pour l’alternance qui implique la démocratie et qui induit obligatoirement la transparence», a indiqué le porte-parole de la coalition, Jules Aristide Bourdes Ogouliguende.
«Maintenant que le pouvoir a daigné accepter l’introduction de la biométrie réclamée depuis longtemps par l’opposition, nous lui demandons de se conformer aux exigences contenues dans nos courriers restés sans suite et dans lesquels nous rappelons que toutes les parties (Majorité/Opposition/ Société Civile) doivent prendre part à chaque étape de la mise en œuvre du programme de la biométrie. Il est scandaleux de constater jusqu’à ce jour que le président Ali Bongo et Jean François Ndongou, le ministre de l’Intérieur qui se sont retrouvés hier avec la société Morpho Safran du groupe SAGEM et aujourd’hui avec la société Gemalto confisquent à eux seuls le dossier de la biométrie afin de procéder encore à la falsification de la liste électorale pour légitimer la fraude et autres arrangements électoraux», ont regretté les membres de la CPPA.
En dénonçant tout ce qui se fait autour de la mise en œuvre de la biométrie pour les prochaines élections, les membres de cette coalition ont exigé «l’établissement des listes électorales biométriques après identification et authentification de chaque électeur gabonais à la suite d’un recensement appuyé par des audiences foraines organisées sur l’ensemble du territoire national».
«Nous demandons enfin à la population gabonaise d’être vigilante pour endiguer toutes les inscriptions multiples et les inscriptions des étrangers».
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Nous seront vigilants
Nous serons vigilants mais ALi aura l’armee de son cote.!
il faut que le pouvoir soit souple en acceptant le principe de la biométrie avec tous ce qu’il y a comme éléments pouvants contribuer à faire en sorte que les élections soient de moins en moins contestés dans notre beau pays