Une réunion stratégique, axée sur l’évaluation et le phasage de la création de l’École des mines et de métallurgie de Moanda (EMMM) s’est tenue ce vendredi 11 mai 2012 au ministère de l’industrie et des Mines, en présence des membres du Comité de gestion de ce projet.
Gabon Ministre Mines Régis Immongault
Cette première réunion du Comité stratégique de l’École des mines et de métallurgie de Moanda a de ce fait planché, entre autres, sur la définition des besoins, les filières de formations retenues, la gouvernance de l’École, le financement, le rôle du consortium et le lieu d’implantation de l’EMMM.
En tant que chef de file du projet, le ministre de l’Industrie et des Mines, Régis Immongault, à l’issue de la concertation qui s’est déroulée à huis clos, a déclaré qu’il s’agissait d’étudier, dans le cadre du Comité stratégique, le phasage de la création de cette école. «Il y avait différents point à l’ordre du jour, nous avons discuté. Cette réunion était pour valider ou bien pour insérer quelques modifications par rapport au travail qui a été fait par le Comité de pilotage, avec nous partenaires », a expliqué le ministre qui a en outre indiqué: « je précise, c’est un partenariat public-privé. Il y a des opérateurs privés, il y a l’Etat aussi dans le sens de booster l’expertise de la formation des Gabonais dans ce secteur qui est crucial pour l’économie gabonaise».
L’État gabonais est ainsi accompagné dans la mise en musique de ce projet par le Groupe Eramet, au travers de sa filiale gabonaise Comilog (Compagnie minière de l’Ogooué). A son tour, le directeur général délégué d’Eramet, Philippe Vecten, qui prenait part à de cette réunion, a indiqué que «l’apport de Comilog et du Groupe Eramet est d’abord un apport de compétence sur la connaissance des besoins de formation. Il y a également un apport financier dans le cadre de ce PID (Provisions pour investissements diversifiés). Il y a donc à la fois un apport qualitatif sur le fond et un apport matériel».
Concernant la provenance des finances, le ministre Régis Immongault rappelle que pour l’instant, il s’agit d’un partenariat public-privé et on ne peut pas encore quantifier l’apport de toutes les parties. Ce, d’autant plus que d’autres partenaires se désignent encore. «Pour l’instant, nous avons Comilog, Eramet, l’État et d’autres opérateurs du secteur. Comme vous le savez, il y a beaucoup d’opérateurs qui s’intéressent au secteur minier gabonais. Il faudrait d’abord que nous puissions répondre sur le plan qualitatif. C’est ça aussi le Gabon des services», a-t-il déclaré.
L’idée de la construction de cette grande école, à Moanda, à environ 600 km au Sud-est de Libreville, avait été lancée, le 15 septembre 2011 à Franceville, par le président Ali Bongo Ondimba, lors de la conférence de presse marquant la fin du 7e Conseil des ministres délocalisé, dans la province du Haut-Ogooué.
Cette structure, placée sous la double tutelle des ministères de l’Industrie et des Mines et de l’Enseignement supérieur, doit former dans les métiers de la métallurgie et «apporter une réponse adaptée aux besoins de l’industrie minière extractive et de transformation». En outre, elle  permettra aux entreprises du secteur minier et surtout à la Comilog et de disposer d’une main d’œuvre qualifiée, dans la perspective de la mise en production, en 2012, de son complexe métallurgique de Moanda.
Pour le ministre des Mines, cette école doit permettre un «accompagnement dans le cadre de la politique du secteur minier. Et pour cela, le chef de l’État Ali Bongo Ondimba, dans le cadre du Gabon industriel, a mis comme axe de sa politique, la valorisation du potentiel minier du Gabon à travers une industrialisation et une transformation locale de ses ressources minérales. Et pour ce faire, il faudrait avoir une expertise dans ce domaine. Il faudrait avoir des Gabonais bien formés dans ce secteur et c’est dans ce sens que le chef de l’État avait annoncé la création de cette Ecole».
On note enfin que les programmes de cette école s’articuleront autour de la Géologie, des Mines, de la Minéralogie, de l’Hydrométallurgie et de la Pyrométallurgie. L’environnement minier et le développement durable ne feront pas l’objet d’une spécialité spécifique mais seront inclus dans les formations.
On a noté la participation, à cette séance de travail, des ministres Séraphin Moundounga de l’Enseignement supérieur, Magloire Ngambia de la Promotion des Investissements et de l’Habitat, Luc Oyoubi de l’Économie, de l’Emploi et du développement durable et Raphaël Ngazouzet, représentant le ministre du Budget.

 
GR
 

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