Face à la situation de carence d’eau potable dans les robinets du Grand Libreville, due à l’assèchement de la rivière Nzémé et ses affluents en ce début de saison sèche, le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Séverin Oswald Mayounou a invité, le 18 juillet 2023, les responsables de la Société d’énergie et d’eau du Gabon à mettre en place des actions factuelles pour satisfaire tous les usagers et soutenir l’étiage en cette période.

Le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Séverin Oswald Mayounou écoutant les explications des responsables de la SEEG, au sujet de la diminution de l’eau disponible pour les populations. © Gabonreview

 

Le changement climatique, qui est déjà très perceptible sur la rivière Nzémé et ses affluents et qui va inéluctablement s’aggraver dans les semaines à venir, avec la baisse de la production quotidienne d’eau potable par la SEEG, actuellement évaluée à environ 200.000 m³ contre 250 000 m³ en temps normal, soit un déficit de 20%, interpelle le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques.

En déplacement sur les installations de production d’eau potable de Ntoum, pour toucher du doigt les réalités de fonctionnement de cette unité et explorer avec la direction générale de la SEEG, les dispositifs existants pour satisfaire la population, Séverin Oswald Mayounou a instruit la direction générale de l’entreprise de mettre en place dans les délais très brefs des actions factuelles, pour remédier à ce problème de stress hydrique.

Une vue de la Nzémé en période d’étiage. © Gabonreview

«Nous sommes en période d’étiage, soit une baisse considérable du niveau d’eau, ce qui va impacter la fourniture de l’eau dans le Grand Libreville. Mais, nous retenons aujourd’hui, que l’étiage n’est pas la seule source de l’insuffisance de la fourniture d’eau dans le Grand Libreville, il y a d’autres éléments qui rentrent en ligne de compte, notamment la maintenance de certaines infrastructures, de certains équipements, ce qui rend indisponible l’eau potable dans les robinets», a souligné Séverin Oswald Mayounou en présence de sa déléguée Sidonie Moussirou.

En effet, l’eau potable qui alimente le Grand Libreville est produite à l’usine de Ntoum puis acheminée vers Libreville. Le système d’approvisionnement en eau brute se fait à travers les 4 stations de pompage sur les rivières Mbè, Saza et Meba, côté nord et la rivière Assango côté sud pour alimenter la Nzémé en période d’étiage, en plus des forages de Mfoulayong. De la rivière Nzémé, l’eau brute est ensuite pompée vers le centre de traitement d’eau de Ntoum. Ces rivières fournissent un apport de 160 000 m³/jour. Cette année, comme par le passé, la SEEG a vu le niveau de l’eau baisser sur les 4 principales rivières d’approvisionnement en eau brute, compte tenu de la période d’étiage observée en ce moment. La conséquence en fin de chaîne étant naturellement la diminution de l’eau disponible pour les populations.

 
GR
 

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