Enseignement supérieur : Le Snec toujours d’attaque
En dépit de la reprise partielle des cours dans certaines universités du pays, le Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec) persiste et signe. Il poursuit son mouvement de grève.
Réuni en assemblée générale le 8 mai dernier à Libreville, le Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec) a réaffirmé sa détermination à poursuivre son mouvement d’humeur, en dépit des manœuvres d’intimidation du gouvernement. Une réunion qui a également permis au président de cette structure syndicale de faire le point de la grève entamé il y a plus de quatre mois. «Le point de la situation indique aujourd’hui que la position reste ferme à l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), où la grève est suivie par les enseignants à 100%, ainsi qu’à l’Université des sciences de la santé (USS)», a déclaré Jean-Remy Yama, relayé par L’Union. Toutefois, a-t-il souligné, «(ils ont) cependant des préoccupations au niveau de l’Université Omar Bongo (UOB) où les taux de reprise des cours atteignent déjà les 90%, et à l’Ecole normale supérieure (ENS) les 35%».
Face à ce constat, les membres du Snec ont suggéré la mise en place d’une stratégie de mobilisation pour atteindre les objectifs fixés, au plus tard le 25 juillet prochain. Car, a indiqué Jean-Remy Yama, «à cette date-là, (ils devraient) voir (leurs) salaires augmentés». Membre de la Dynamique unitaire, qui regroupe une quarantaine de syndicats de l’administration publique, le Snec réclame notamment l’augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) et du point d’indice de 425 à 1500 francs. Les syndicalistes estiment, en effet, que le Smig est passé de 44.000 à 80.000 francs en 2006 et depuis lors rien n’a bougé alors que le Gabon a connu une embellie financière durant les cinq dernières années. Or, à en croire leurs dires, la loi dispose que les augmentations de salaires doivent s’indexer aux hausses du budget de l’Etat et autres mécanismes de financement de projets.
1 Commentaire
Votre combat est légitime. Jamais le gabonais n’avait été aussi engagé dans une cause malgré les « coups bas et autres peaux de banane » ! C’est la preuve qu’il y a un réel réveil des consciences et que « l’intérêt collectif » devient une notion claire et fédératrice des forces vives de notre nation.