Depuis le 30 septembre et jusqu’au 4 octobre, l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) organise un atelier sur la gouvernance universitaire. Ces travaux visent à sensibiliser les personnels d’établissements d’enseignement supérieur du Gabon afin d’amener les institutions universitaires à redéfinir leur mission.

Pr Henri Ngoa Tabi, expert formateur en assurance qualité de l’AUF. © Gabonreview

 

Moment de l’atelier, le 30 septembre. © Gabonreview

Un atelier sur la gouvernance universitaire se tient au nord de Libreville depuis le 30 septembre. Organisés par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) considérant sa stratégie 2010-2021, qui place la gouvernance universitaire comme une de ses priorités, ces travaux ont pour but d’amener l’université à redéfinir sa mission. L’atelier permettra aux participants de se doter de compétences pour assurer la mise en œuvre d’une démarche qualité permettant aux universités de répondre à certains défis à l’instar de l’employabilité des diplômés et l’insertion professionnelle. Ceci, d’autant plus que, a souligné Kabirou Mohamadou, le représentant de l’Institut de la francophonie pour la gouvernance universitaire (IFGU), les universités en Afrique traversent des difficultés avec, en prime, «beaucoup de défis à relever».

À en croire le Pr Henri Ngoa Tabi, expert formateur en assurance qualité de l’AUF et l’IFGU, «l’enjeu de cet atelier est très grand parce que beaucoup de choses ont changé dans l’enseignement supérieur». Au nombre de changement, le basculement dans le système LMD qui impose une approche par compétence sur laquelle les étudiants devraient être formés. «Ça veut dire que les universités doivent s’arrimer dans ce que nous appelons l’assurance qualité», a-t-il dit. Soit, un ensemble de normes vers lesquelles devraient tendre les universités afin d’être efficaces, visibles et attirer des partenaires pour le renforcement des programmes. Ces programmes permettront aux jeunes formés «d’être opérationnels à la sortie». «C’est ça le but recherché. Que les produits sortant des institutions universitaires puissent être vendables. Pour cela, il faut bien préparer les produits donc les licences, les masters», a-t-il exprimé. «Si nous les préparons très bien avec méthode, à ce moment nous allons attirer beaucoup plus d’investisseurs et être plus efficaces et très visibles», a-t-il ajouté.

Kabirou Mohamadou, le représentant de IFGU. © Gabonreview

Pour le Pr Henri Ngoa Tabi, les États à eux seuls ne peuvent plus continuer à financer l’enseignement supérieur et le système LMD le permet. Selon lui, cet atelier est donc important pour que ceux qui ont en charge la gouvernance des établissements universitaires, afin qu’ils s’inscrivent dans la logique de l’amélioration continue de ce qu’ils font pour s’arrimer aux normes internationales. «Et dès cet instant, les diplômes que nous délivrons dans ces institutions permettront de s’insérer très facilement au niveau du monde professionnel», a-t-il dit. À l’issue de cet atelier d’imprégnation sur la démarche qualité, les personnels d’établissement supérieur qui y participent devraient s’imprégner des mécanismes allant de l’autoévaluation à la planification stratégique et au pilotage stratégique de leurs institutions.

 
GR
 

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