Emmanuel Issoze fustige le comportement de l'Afrique du Sud
Dans l’optique de la désignation du président de la commission de l’Union Africaine au prochain sommet de cette institution qui se tiendra le 29 juin 2012 à Lilongwe, au Malawi après l’échec d’Addis-Abeba les 30 et 31 janvier dernier, le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale et de la Francophonie, Emmanuel Issoze Ngondet, a, par le biais d’un communiqué de presse que nous publions in extenso, manifesté son regret de constater que «l’Afrique du Sud et la SADC intensifient la campagne en faveur de leur candidat, au mépris des recommandations des chefs d’État et de gouvernement, semant ainsi la confusion au sein de l’opinion africaine et internationale». Toutefois, il en profite pour lancer un appel à tous les pays qui souhaitent préserver l’unité et l’intégrité de l’Organisation.
Communiqué de presse
La XVIII ème conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine qui s’est tenue à Addis-Abeba les 30 et 31 janvier 2012 s’est achevée sans réussir à élire le président de la commission. Cette situation inédite a engendré un malaise profond dans le fonctionnement de notre organisation continentale, illustrée notamment par la division au sein des États membres, l’affaiblissement des institutions, le découragement des partenaires au développement et la projection d’une image négative des avancées démocratiques de l’Afrique sur la scène internationale.
Pour éviter que cette situation ne se reproduise au prochain sommet de Lilongwe, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement a mis en place, par décision Assembly /AU /DEC.414 (XVIII ), un Comité ad ‘hoc de chefs d’État et de gouvernement, composé de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, de l’Angola, de la Côte d’ivoire, de l’Éthiopie, du Gabon, du Tchad et présidé par le Bénin en sa qualité de Président en exercice de l’UA, avec pour mission principale d’examiner les problèmes liés à l’élection des membres de la Commission de l’UA.
Au terme de la réunion du 17 mars dernier à Cotonou, le Comité des huit a privilégié une solution politique et consensuelle, et dans cette optique, a invité leurs excellences Jacob Zuma et Ali Bongo Ondimba, respectivement président de la République d’Afrique du Sud et président de la République gabonaise, à engager des consultations bilatérales en vue de parvenir, par la voie du dialogue, à une solution concertée, dans l’intérêt supérieur de l’Union africaine et du continent.
Alors même que le Gabon s’emploie à : faire évoluer les consultations bilatérales, se gardant d’entreprendre une quelconque démarche unilatérale susceptible de compromettre les efforts du Comité des huit, c’est avec regret que nous constatons que l’Afrique du Sud et la SADC intensifient la campagne en faveur de leur candidat, au mépris des recommandations des chefs d’État et de gouvernement, semant ainsi la confusion au sein de l’opinion africaine et internationale. Cette attitude nous éloigne de l’objectif d’unité et de solidarité qu’incarne l’Union Africaine.
Le Gabon, conscient de ses responsabilités et convaincu de la nécessité de promouvoir la paix et la solidarité africaines a engagé d’intenses consultations incluant l’envoi d’une délégation du Parti démocratique gabonais (PDG) auprès du Congrès national africain (ANC) et la mission du ministre gabonais des Affaires Etrangères auprès du président sud-africain. Tous ces efforts du gouvernement gabonais et ceux des États membres qui déplorent cette situation se sont malheureusement heurtés à l’intransigeance de l’Afrique du Sud.
Le Gabon tient à réaffirmer son soutien inconditionnel à la candidature du Docteur Jean Ping dont le mandat est jugé positif en dépit d’un contexte continental extrêmement difficile, comme l’ont indiqué les trois premiers tours du scrutin de janvier dernier où il est arrivé en tête face à l’autre candidat. Le soutien du Gabon est, par ailleurs, motivé par le strict respect des principes qui président au bon fonctionnement de notre Organisation, notamment la règle des deux mandats et l’abstention des cinq grands contributeurs et du pays hôte de briguer la présidence de la commission de l’Union africaine.
En prévision de la prochaine réunion du comité des huit, le Gabon lance un appel à tous les pays qui souhaitent préserver l’unité et l’intégrité de notre organisation continentale pour qu’ils agissent individuellement et collectivement dans l’intérêt supérieur du continent africain.
Fait à Libreville, le 11mai 2012
Son Excellence Emmanuel Issoze Ngondet, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie chargé du NEPAD et de l’Intégration régionale
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Idriss Deby Président du Tchad a demandé à voter pour l’Afrique Sud. Mettant en exerbe des fissures et dissentions au sein des pays membres de la CEMAC. Dans le même temps l’Afrique du SUD a le soutien entier de la SADC. Ce pays montre sa détrmination à prendre la tête de l’UA. je crois que la problématique repose sur le long règne des Francophones qui n’est plus accepté par les pays Anglophones. Alpha Omar Konaré a passé deux mandats. Jean PIng un mandant en totalisant cela fera presque dix ans de règne francophone à l’UA. C’est copréhensible il faut passer la main.
En plus les Francophones ne font que relayer les « directives » de Paris!!!
on en veu plus!!!!
Ping, un mandat positif ? On croit rêver !!!! Où était-il quand sa belle famille perpétrait un énième pustic électoral au Gabon ? Où était-il quand Gbogbo et Ouattara s’étripaient ? Où était-il quand la France décidait de se substituer au peuple ivoirien ? Où était-il quand Kabila péerpétrait un pustch électoral ? Où était-il quand Faure Gnassingbé confisquait le vote des Togolais ? Où était-ilo quand le MNLA déclenchait les hostilités au Mali ? Ping n’a jamais rien fait dans sa vie. Sa carrière, il la doit à des liens matrimoniaux. Cela ne suffit pas pour diriger l’UA. Qu’il se satisfasse dékà d’avoir une telle carrière sur la base d’histoire d’alcôve… PING DEGAGE !!!!!!
En effet Ping n’a rien fait du tout. Les francophones ont pousse Khadafi dans la tombe, parcequ’ils aiment etre esclaves de l’Elysee et entendent de le rester encore longtemps…