Éducation nationale : Menace d’une descente des élèves dans la rue
Face à la grève qui sévit dans le secteur éducatif gabonais depuis près d’un mois, les élèves des lycées et collèges de Libreville et d’Owendo sont allés, le 26 février 2015, chez le ministre de l’Éducation nationale pour l’interroger sur leur avenir.
À quand la reprise des cours ? Quelles sont les solutions envisagées par les autorités pour persuader les enseignants à regagner les salles de classe ? Comment seront rattrapés les retards accusés ? … Telles sont, en somme, les préoccupations qui ont amené les jeunes leaders des coopératives scolaires des lycées et collèges de la capitale et de la commune voisine à solliciter une rencontre avec Ida Reteno Assonouet, pour lui annoncer leur option d’organiser une marche pacifique afin d’amener les enseignants à reprendre les cours.
Face à la responsabilité endossée par cette jeunesse qui se veut consciente, le ministre de l’Éducation nationale a pris l’option de les écouter, les rassurer et apporter des réponses à leurs préoccupations quand bien même elle ne disposait pas d’une date exactement déterminée quant à la reprise effective des cours interrompus depuis le 2 février dernier. La reprise des cours étant conditionnée, selon les enseignants grévistes, par le paiement de la Prime d’incitation à la performance. «Nous voulons, au nom du gouvernement, vous assurer de ce que nous mettrons tout en œuvre pour trouver une solution à ce problème. Quel que soit le temps, vous allez reprendre les cours. C’est un défi : nous allons nous priver de vacances mais vous allez reprendre les cours. Notre mission est de vous permettre de repartir à l’école et que les programmes soient suivis au moins à hauteur de 75 ou 80%», a rassuré le ministre.
À 16 semaines règlementaires de la fin d’année scolaire 2014-2015, le répit n’est pas autorisé pour les techniciens de l’Éducation nationale qui sont tenus de proposer et élaborer toutes les stratégies possibles de reprise et poursuite normale du programme sans que cela ne porte atteinte à la crédibilité du diplôme gabonais, mais également n’affecte la psychologie des apprenants. «Nous sommes tristes de constater qu’on se sert dorénavant de vous de façon tacite ou de façon directe. Le droit à la grève oui, les revendications oui, chers enfants, je vous dis les enseignants ont le droit de manifester. Mais il y a la manière, ils n’ont pas le droit de vous priver de cours ou de vous sortir des classes», a fustigé Ida Reteno.
Ces élèves décidés à persuader les enseignants de regagner les salles de classe par le moyen d’une marche pacifique, ont obtenu raison auprès d’Ida Reteno Assonouet. L’enjeu serait cependant ailleurs, selon le ministre qui les a invité à se demander si la descente dans la rue pourra les aider à trouver par la même occasion la solution aux problèmes qui minent l’éducation nationale. «Ne descendez pas dans la rue. Parce que quand il a l’effet de foule, il y a confusion et dans cette situation on ne sait jamais qui peut se faire mal», a-t-elle conseillé.
Un message bien reçu par les délégués des élèves qui n’abandonnent tout de même pas l’idée d’une marche si la situation venait à perdurer. «Pourvus que nos revendications soient réglées et que les cours reprennent dans les normes. Nous n’aimerons pas être affectés quand ces cours reprendront et iront très vite», a déclaré Alban Detsi, secrétaire général de la coopérative du lycée André Gustave Anguille.
9 Commentaires
Ah…le gabon!!!tout le monde greve tout le monde marche.ne soyez pas ettones si vous voyez un attroupement de chiens pour revendiquer le fait qu’il ne trouve plus la bouffe dans les poubelles.parce que tout est maintenant permis celui qui est cense donne le ton a demissionne…ou est ce qu’il est depuis le 2 fevrier pour discuter en personne avec les syndicats et resorber cette crise…enfin peut etre qu’il ne connais pas la valeur de l’instruction vu qu’il a toujours achete ses diplomes et falsifie d’autres documents
chers enfants , il n y a pas à dire « qu’on se sert de vous de façon directe »; mais mme la ministre ne dit pas comment faire pour trouver des solutions aux problèmes soulevés par les enseignants et qui perdurent . la pip ne vient que s’ajouter à d’autres qui existent . mme la ministre ne dit pas où se trouvent les listes de la pip des enseignants .Quand son département et celui du budget se jettent la responsabilité (voir l’union);que doivent faire les enseignants?
l’année blanche n’est pas souhaitable mais pourquoi dans ce pays les autorités sont elles si inhumaines? je suis sur qu’il y a anguille sous roche, je pose une question à ces jeunes sont ils prêts à être enseignants demain vu la situation actuelle des enseignants aujourd’hui? l’enseignement c’est l’avenir d’un pays ce ministère devait faire l’objet d’une attention particulière du gouvernement nous sommes un pays en développement ça devait toujours être un ministère d’état celui de la santé aussi d’ailleurs je ne suis pas enseignant mais grâce aux enseignants de mon époque bien choyés par les autorités avec des salles de classe de moins de 50 élèves par classe aujourd’hui je suis cadre dans une société je gagne peut être 10 fois plus que mon enseignant! et tous ceux qui maltraitent les enseignants aujourd’hui ont bénéficié de ce système performant à l’époque donc chers élèves exigez par contre du gouvernement le respect des enseignants car à ce rythme aucun gabonais ne voudra être enseignant à l’avenir et ce secteur stratégique sera contrôlé par les étrangers, un enseignant a aussi des enfants qui ne vont pas à l’école en ce moment quel est le rendement d’un enseignant qui vit dans les mapanes et qui est harcelé par le propriétaire de la maison qu’il loue? l’intérêt supérieur de la nation ne peut pas et ne doit pas seulement être l’apanage des uns et pas des autres le ministre qui demande cela aux enseignants vit bien(ses enfants sont à l’étranger, ses soins de santé sont assurés, sa popote assurée avec des kilos à la poubelle….) a un salaire de peut être 15 millions alors que le smig est à 80 mille
Quand les adultes ont perdu tous repères,ce sont les enfants qui montent au créneau.Le gouvernement et les enseignants devraient avoir honte si on peut avoir honte au Gabon.
Ventre affamé n’a point d’oreilles. A ton coutume de dire le ministre ne fait que mentir .il ont du aux enseignants que la pip devait être payée avant la fin du mois.la fin du mois est déjà passée. Arrêtez de mentir
Mme le ministre dit, je cite : » quel que soit le temps les cours reprendront » et plus loin, selon le journaliste, Elle ajoute : » …que les programmes soient suivis a hauteur de 75% a 80% »..Cette declaration a Elle seule, s il etait encore besoin de le demontrer », revele que Madame le ministre aussi devouee soit Elle, n a aucune perspective de fin de crise pour l instant. Et cela est bien dommage..la niveau de notre systeme educatif déjà bien en deca des standards moyens en afrique, se trouvera plus affecte…
Chers élèves le ministère de l’éducation nationales se trouve acculé par les enseignants à cause de leur immobilisme et de l’imbroglio que montre le gouvernement. Que font ils pour sortir de la crise? Rien de palpable. Ce ministère devait échoir à un technicien et non aux animateurs politiques.
« Quel que soit le temps, vous allez reprendre les cours. C’est un défi » de la part d’un dirigeant qui dit être préoccupé vraiment quelle blague.Donc l’UNESCO va attendre peu importe le temps de vos caprices?vraiment triste
nous savons bien que c’est encore les eleves qui subiront une fois la reprise des cours,en effet,les difficultés que rencontre les élèves ne sont jamain résolut par la certaine membre de l’administration scolaire.si et seuleument les cours reprennent,lequel des trimestres composerons-nous?es le second qui n’a jamain été évalué ou selon le programme éducatif sérait le troixième trimestre?